Dans “La Maison de l’artiste” à Assouindé dans la Commune d’Assinie à 95 km d’Abidjan (Côte d’Ivoire), il y a du vécu et de l’irréel, de la fantaisie et des messages qui nous interpellent. Il y a de la matière et des démarches artistiques qui s’entrecroisent, se rejoignent pour former un tout qui s’appelle partage, diversité.
Ils sont une vingtaine entre métal et bois, toiles colorées, propositions aussi riches que fusionnelles. Une vingtaine d’artistes venus de différents pays d’Afrique, de Suisse et de France pour la 2e édition des du Festival des arts de la rue d’Assinie (Fara). Des artistes plasticiens, sculpteurs et photographie en résidence dont les créations respirent du génie et des messages forts d’une Afrique voire d’un monde meilleur.
Si cette 2e édition du Fara est placée sous un thème emblématique : “L’homme au centre de nos intérêts”, chaque artiste a su s’emparer de ce thème pour se l’approprier, parfois le dévoyer en toute intelligence et le rendre vivant sans tomber dans une banalité ou des excès de zèle.
L’humanisme est ici l’expression de chacun des jeunes créateurs dans une mise en perspective où chacun trace sa voie. La résidence “La Maison de l’artiste” s’est mise au diapason de ces jeunes talents qui nous renvoient les images surtout d’une Afrique qu’ils aiment et dont ils rêvent.
C’est à une Afrique où l’espoir est triomphant, où le délire devient folie, où l’engagement se veut écologique, où les humains s’émancipent et brisent les chaines d’une histoire pas si lointaine, où la dignité relève la tête, où les préjugés sont battus en brèche que nous convient ces talents que nul ne saurait ignorer.
Ils sont tous aussi lumineux que les étoiles d’une nuit sans fin où chacun raconte son histoire, ses mythologies d’un temps présent mais non figé. Il y a tout, absolument tout ce que nous pourrions imaginer avec des propositions aussi insolites que philosophiques d’un plasticien français que l’Afrique a happé.
Dans cette 2e édition Fara, l’Afrique explose et explore attirant à elle une Europe qui se morfond dans un nombrilisme déconcertant et vain. Ici une pluie d’étoiles s’est abattue entraînant avec elle des larmes de joie et d’émotions. Ainsi est l’Afrique qu’on aime. Jeune, généreuse, exubérante et d’une étonnante créativité.
Youssouf Koné depuis Assinie