Dialakorobougou, Ségou et Kayes : Trois sites au cœur de la révolution industrielle

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Doter en quatre ans, les nouvelles zones industrielles de Djalakorobougou, Ségou et Kayes d’infrastructures modernes sur des espaces d’une superficie globale de 591 hectares. Avec à l’appui, l’installation de plusieurs centaines d’unités industrielles et d’établissements de commerce et de services, le tout pour une enveloppe globale de 31 milliards de francs CFA. Voilà, la mission assignée à l’Agence pour l’Aménagement et la Gestion des Zones Industrielles (AZI-SA) par le gouvernement. C’était,  en mai 2000.

De  Dialakorobougou, à Ségou en passant par Kayes, la marche vers l’industrialisation se poursuit dans notre pays. Inexorablement. Avec en ligne de mire l’objectif d’un Mali  Industriel.

L’industrialisation, source de croissance et de développement passe, nécessairement par l’aménagement des infrastructures de bases pouvant accueillir les activités industrielles. C’est dans cette vision que s’inscrit l’aménagement des nouvelles zones industrielles de Djalakorobougou (à 25 Km de Bamako) ; Ségou et Kayes.

Avec ces investissements, les trois nouveaux sites industriels auront les atouts  nécessaires pour contribuer au développement économique et social du Mali. Tant au niveau régional que national.

Booster  l’économie nationale

Cependant, l’AZI-SA, à travers son ambition voit grand : mettre à la disposition des promoteurs de projets industriels toutes les commodités nécessaires à l’épanouissement de leurs activités, au niveau de ces  localités.

Ces trois zones industrielles qui se veulent des technopoles de développement industriel et commercial vont accueillir plusieurs centaines d’unités industrielles et d’établissements de commerce et de services.

Tous ces trois sites industriels ont un dénominateur commun : l’accueil de cinq secteurs. Notamment, le secteur des entrepôts et des établissements de devanture; le secteur pour les grandes industries ; le secteur pour le commerce et les services et les petites et moyennes entreprises. Enfin, le secteur résidentiel sur une superficie. Soit au total plus de 2.700 parcelles à aménager sur ces trois sites. Le coût global des travaux s’élève à 31 milliards de francs CFA.

Le développement d’un pays est tributaire de la bonne tenue de son économie. Fortement. A ce titre, l’économie malienne souffre de la fragilité structurelle. Mais aussi, le secteur privé peine à jouer, pleinement, son rôle de vecteur de la croissance économique du pays.

Selon les statistiques, le taux de croissance économique est ressorti à 4,4% en 2009 contre 5% en 2008. Pire, le taux d’inflation a été de 2,2% en 2009 contre 9,2% en 2008. Plus grave encore, le taux d’investissement global s’est établi à 11,5% en 2009 contre 0,8% en 2008. Soit un gain de 12,3 points de pourcentage. Au même moment, le nombre d’emplois créés a été de 33.623 en 2009 contre 28.584 en 2008, soit un accroissement de 17,6%.

C’est pour inverser cette tendance et multiplier par deux, le nombre d’entreprises formelles viables au Mali, que l’Agence pour l’Aménagement des Zones Industrielles (AZI-SA) a été portée sur les fonds baptismaux. C’était, le 19 mai 2000.

Depuis, l’Agence ne cesse de multiplier les initiatives, afin de faire de l’aménagement des sites industriels à travers notre pays, un pôle de développement industriel et commercial moderne. Avec à la clé, une concertation de tous les secteurs  d’activités liées à l’industrie, au commerce et aux services.

Avantages et perspectives

L’objectif général de la politique de développement industriel demeure une industrialisation ordonnée, rapide, durable et équilibrée. Avec une possibilité de création d’emplois, permettant au secteur secondaire d’atteindre une contribution à la formation du PIB (Produit Intérieur Brut) de 20% en 2012 et à 42% à l’horizon 2025.

Malgré les efforts, de 1960 à aujourd’hui, le tissu industriel de notre pays ne compte que 439 unités dont 299 entreprises manufacturières. En clair, le tissu industriel malien est encore peu développé et très peu diversifié. Ce qui explique la faible contribution de l’industrie à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB).

Pour cette raison, il est difficile pour notre pays d’atteindre l’objectif d’un taux de croissance d’au moins 7% par an.

Mais une certitude : au bout de 4 ans, la localité de Dialakorobougou et les régions de Ségou et Kayes seront dotées d’infrastructures modernes, indispensables au développement de notre pays. Mieux, ces nouvelles zones industrielles permettront l’installation de plusieurs unités industrielles et d’établissements de commerce et de service. Avec à la clé, la création de plus de 30.000 emplois permanents.

Bien plus, ces nouveaux sites industriels contribueront à valoriser les importantes potentialités de leurs zones d’installation. Notamment, les infrastructures de transports et énergétiques ; les ressources agro-sylvo-pastorales et minières. Autrement dit, ces nouvelles zones industrielles impulseront le développement économique et social de leurs circonscriptions respectives. Mais aussi, permettront un essor rapide de l’industrialisation de notre pays. L’essentiel des unités industrielles étant basées dans notre capitale, la réalisation de la zone industrielle de Dialakorobougou, Ségou et Kayes marque le début du processus de décentralisation industrielle.

Pour l’AZI-SA, elle a pour vocation l’aménagement et la gestion pour le compte de l’Etat du Mali de toutes les zones industrielles identifiées dans les schémas directeurs d’urbanisation du Mali. Ainsi que la gestion des zones industrielles aménagées.

Quant au ministre de l’Industrie des Investissements et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo, la vision de l’AZI-SA incitera davantage les industriels à s’implanter dans notre pays.

« J’invite les maliens vivant à l’extérieur ; les banques et les établissements financiers de participer au financement des travaux de viabilisation de ces zones industrielles. Mieux, leurs ressortissants peuvent investir dans leur région. Surtout, dans le développement industriel. C’est à travers cela, qu’ils peuvent créer davantage de richesses et contribuer au développement économique, social et culturel de notre pays », martèle le ministre Ahmadou Abdoulaye Diallo. Avant de poursuivre : « Assurément, nous serons un jour, tous fiers d’avoir contribuer à la réalisation de cette œuvre qui permettra d’assurer la présence permanente de la région de Kayes dans l’agenda des investisseurs étrangers et surtout des investisseurs originaires de la région de Kayes ».

Jean pierre James

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