Dia Yaye Sacko : Un as de la culture et des lettres

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Experte en communication, coordonnatrice d’événements, fondatrice de la plateforme d’ingénierie culturelle, Mali-Culture, éditrice, Dia Yaye Sacko a désormais une nouvelle corde à son arc avec son rôle de productrice d’émission. Toutes ces casquettes pour une seule personne. Incontestablement, Dia Yaye Sacko est une femme à tout faire. Avec un parcours parsemé de challenges, la “Dame de fer” passionnée de la culture est un aussi un as du domaine.

Née dans les années 1980, l’amour de Dia Yaye Sacko pour les Lettres n’est pas anodin. Elle le tient principalement d’un père très instruit. Son dynamisme, elle le tient en quelque sorte aussi de ce professeur de lettres très engagé sur la scène politique. Evoquant les valeurs reçues en famille, Dia Yaye Sacko indique que : “Ce sont eux (les parents) qui m’ont inculqué un certain nombre de valeurs de paix, de cohésion qui m’ont permis de garder le cap sur mes objectifs depuis toute petite”.

Pour ce qui est son parcours d’étudiante, elle l’a réalisé entre le Mali et la France dont elle possède la nationalité aussi. En effet, après avoir obtenu sa maîtrise en lettres à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Bamako, elle poursuit ses études en France notamment à l’Université Jean Jaurès de Toulouse où elle décroche un master II en lettres recherche pendant qu’elle préparait en même temps une licence en sciences de l’éducation, de la formation, d’orientation et de l’insertion professionnelle à l’Université Le Mirail de Toulouse.

Par la suite, elle décide de rentrer définitivement au Mali fin 2017 début 2018 pour la réalisation d’un certain nombre de projets qui lui tenait à cœur. Etant déjà consultante en communication dans des projets culturels, elle relève le défi de la création d’une plateforme dédiée 100 % à la culture malienne dénommée “Mali-Culture”. Ensuite, Dia enchaîne avec la création du site web  www.mali-culture.ml.

Passionnée de la culture et du journalisme, Dia Sacko a commencé à faire ses premières armes dans le journalisme depuis ses années d’étudiante. Cette passion la conduira sur le plateau télé en tant que présentatrice d’émissions.

Présentatrice de Culture et Vous sur TM1 TV, elle est également à l’initiative des émissions Ecrans du Mali et d’Afrique, Lettres d’Afrique et du Mali (sur ORTM2 et TM1 TV).

Désormais, elle possède une nouvelle corde à son arc à travers sa nouvelle émission “Anw Ga Maaya”. Une émission digne de son statut d’as de la culture qu’elle porte.

Dans “Anw Ga Maaya”, Dia Yaye Sacko met en exergue le sens même de la cohésion sociale à travers des thématiques relatives au vivre-ensemble. Une véritable tribune pour faire véhiculer le message de paix en mettant à contribution nos valeurs culturelles. “Une seule personne ne se suffit pas à elle-même tout comme un seul doigt ne peut soulever une pierre. Nous sommes fiers de ce grand pays, nous sommes fiers d’être des descendants des grands guerriers dont nous sommes tous issus. En même temps, le Mali a besoin de nous tous afin de léguer à nos enfants l’hymne d’un Mali grand, digne, fier et en paix”, laisse-t-elle entendre.

Fadé Kouyaté

(Stagiaire)

DIA SACKO

“Anw Ga Maaya est une émission pour renforcer la paix et de la cohésion sociale

 Le vendredi 25 août, Dia Yaye Sacko a procédé à l’annonce du lancement officiel de sa nouvelle émission. Dénommée “Anw Ga Maaya”, c’est une émission culturelle télévisée. En marge de la cérémonie de lancement, l’initiatrice de l’émission nous a accordé une interview dans laquelle elle est revenue sur l’idée derrière la création d’une telle émission et sa portée pour le renforcement de la paix et de la cohésion sociale.  Entretien !

Mali Tribune : Comment vous est venue l’idée de création de l’émission Anw Ga Maaya ? Y-a-t-il une anecdote derrière le choix du nom ?

Dia Yaye Sacko

Dia Sacko : Alors, “Anw Ga Maaya” mot pour mot veut dire notre humanisme. Nous appartenons à une communauté fraternelle qui s’appelle l’humanité. Elle est connectée par des peuples et des valeurs. Dans ces peuples et valeurs règne un concept philosophique qui nous lie qui est l’humanisme.

Quand je pensais au nom de l’émission je me demandais quel est le mot que je peux utiliser pour faire ressortir tous ces aspects de l’humain “Ma” et aussi le fait d’être humain, “Goya”.  Qu’est ce qui fait l’humain ? Tout de suite “Maaya” m’est venu à l’esprit et c’est le mot le plus utilisé en bambara. C’est le fait d’être humain. Et qu’est-ce qui nous différencie des autres êtres que Dieu a créés ? Ce sont les valeurs. Ce concept existe dans toutes les langues du Mali. Il faut questionner, renforcer, bonifier la diversité de notre pays. C’est le propos de cette émission.

Mali Tribune : Nous avons remarqué que les jeunes sont beaucoup représentés dans votre émission à travers le spot, le générique et la collaboration avec Culture-Act. Y-a-t-il un message subliminal ou une cible précise à atteindre ?

D S : Oui ! Vous avez remarqué dans le spot que l’âge des jeunes varie entre 18 et 20 ans parce que le Mali est un pays de jeunes. Quand on veut prendre en compte tout le monde dans un processus inclusif parce que nous y sommes d’ailleurs, il faut associer les jeunes. Parce qu’aujourd’hui ce sont les jeunes qui parlent pour nous.

On ne peut pas parler d’évolution sans passer par les jeunes. Les jeunes ont d’autres canaux de communication, canaux d’interconnexion. Ils ont leurs téléphones et aujourd’hui l’information passe du parent aux jeunes à travers le téléphone et elle passe entre jeunes à travers ce même objet. On ne peut concevoir une émission aujourd’hui sans y joindre les jeunes sinon on passera à côté de la cible. Nos valeurs à nous sont déjà incorporées et eux ils sont en train de les apprendre à travers nous.

Vous allez voir pendant l’émission, nous avons innové le micro-trottoir avec un concept plutôt diffèrent qui consistera, à chacun de nous, d’envoyer une vidéo avec un message de paix pour le Mali et celui-ci sera ensuite diffusé pendant l’émission. Vous verrez que la composante majoritaire sera jeune et faire une émission sans parler aux jeunes, c’est passer à côté de notre objectif. Celui du renforcement de la paix et de la cohésion sociale.

Mali Tribune : Aujourd’hui lorsqu’on parle de la jeunesse malienne, un nom nous revient en tête en même temps. Ici comme à l’international, celui d’Assimi Goïta. Alors est ce que Anw Ga Maaya nous offrira l’exclusivité d’avoir le leader des jeunes qui parlera aux jeunes ?

D S : Ah ! Vous nous envoyez là un challenge (rires). Je n’ai pas poussé aussi loin le défi. On y travaillera mais pourquoi pas ? On lance par la même occasion un appel (rires) au cabinet du président de la Transition. Le plateau lui est grandement ouvert. Pourquoi pas pour le dernier numéro de “Anw Ga Maaya”, S. E. M. Assimi Goïta ? Mais, je pense déjà que nous aurons sur notre plateau deux ministres et pas les moindres, en termes de symbole, le garant des patrimoines du Mali et le leader des jeunes comme : le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, ainsi que le ministre de la Jeunesse, des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne.

 

Mali Tribune : A travers vos émissions et autres activités on peut déjà vous considérer comme une référence culturelle et icône pour les jeunes. Quelle est l’image que vous souhaitez véhiculer à travers vos activités ? S : Au-delà de l’image, il faut surtout de l’action. L’image que je tiens à renvoyer, c’est surtout une promesse que je me suis faite quand je revenais au Mali. Celle d’être un vecteur de bonnes nouvelles car nous sommes dans un moment de défis, de mutation structurelle. On a envie d’envoyer une image d’un Mali qui se construit dans la paix avec tous ses enfants… Je ne finirai pas cet entretien sans remercier le Famoc pour son soutien financier à travers l’ambassade Royale du Danemark.

Propos recueillis par

Fadé Kouyaté

(Stagiaire)

 

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