Débat littéraire : Dr. Seydou Badian à la rencontre de la jeunesse

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Le Club de Lettres a organisé le jeudi 15 mai 2014, une rencontre littéraire dans la salle Thierno Bocar de la bibliothèque nationale. Cette rencontre était à l’honneur de l’auteur à la plume engagée et  emblématique, un des géants de la littérature africaine et qui compte publier bientôt deux manuscrits qui s’intitulent : « La Ligue des Tamariniers » et « L’aube des sacrifices ». Elle était animée par le Professeur de lettres et conseiller au ministère de la culture, Mamadou Bani Diallo.

 

Seydou Badian
Seydou Badian

Les élèves et étudiants n’ont pas voulu manquer l’occasion de venir échanger avec leur doyen. Lors de son allocution la présidente du Club Mama Mariam Sy a fait savoir que son association est apolitique, non discriminatoire, non confessionnelle et à un but non lucratif. Selon elle, le club s’est fixé comme missions de favoriser les espaces d’échange entre les acteurs du livre et de promouvoir  les lettres à travers des activités intellectuelles et soutenir les activités qui contribuent au développement des lettres au Mali ainsi que de promouvoir l’excellence dans les milieux scolaires et universitaires.
Pour conclure, elle a remercié l’auteur pour avoir accepté leur invitation. Avant d’ajouter que ses œuvres littéraires sont de sources de renseignements sur bien de choses qui de nos jours demeurent d’actualité à savoir : le conflit de génération, le mariage forcé, le patriotisme…

Dans son intervention, le Pr. Mamadou Bani Diallo dira que le débat intellectuel tel qu’il existait dans les années 60 et 70, a fuit le Mali. Il a estimé qu’il est vraiment important que nous comprenions l’importance du débat intellectuel et que l’écrivain soit au centre de ce débat est d’une très grande importance. Tout en soulignant que la littérature n’est pas seulement une discussion, une fiction mais qu’elle est également une forme de contribution pour enrichir les nécessités sur les grandes questions de la société. Il a  planté le décor en présentant brièvement le parcours littéraire et politique de l’écrivain. Pour son mot introductif l’auteur dira qu’il a seulement un mot à dire aux jeunes. Il a expliqué qu’ils perpétuent en sommes une tradition de chez nous qui est la rencontre entre grand père, le père et d’autres cieux sous le grand arbre. Selon lui, avec les temps modernes la bibliothèque représente pour nous ce qui était le grand arbre pour nos pères. « Je suis à votre disposition et j’espère qu’en sortant d’ici vous aurez appris quelques choses qui pourraient vous servir demain », a-t-il souhaité.

Au cours des interventions plusieurs questions ont été posées à l’auteur à savoir ces constats sur la jeunesse et l’école malienne. L’auteur est revenu sur la reforme scolaire de 1962. Selon lui, elle a été une bonne chose pour l’école malienne mais il a fait savoir qu’actuellement il est désemparer de la situation. Par ailleurs, il a souligné que la jeunesse a été mal préparée.

A ce niveau il a exhorté la jeunesse à chercher la connaissance d’avantage. « Personne ne peut vous aidez, si vous même vous ne  vous aidez pas », a-t-il précisé. A la question de savoir ce qui a motivé l’auteur d’être écrivain en tant que Médecin et si son ouvrage sous l’orage s’inspire du réel ou de la fiction de même que ces sources d’inspirations et que si la littérature peut contribuer au développement? L’auteur de l’hymne nationale a déclaré qu’on a tous quelque chose à dire que ce soit avec nos parents ou avec les autres. Tout en recommandant aux jeunes de lire et que lui-même il continue toujours à lire. Il a expliqué qu’il s’inspire de la réalité pour élaborer ses œuvres. « Lisez, lisez, lisez et lisez les maîtres. Il faut lire, ce n’est pas sorcier, on ne nait pas écrivain et on ne nait pas poète. Il n’y a pas d’autre solution. Croyez en vous-même et osez », a-t-il précisé.  En conclusion, il dira que la littérature peut enrichir, éclairer, guider. Mais tous simplement, il s’agit de savoir l’utiliser. « Avec la littérature on forme les femmes et les hommes. Elle peut faire beaucoup et énormément », a-t-il conclu.
                                                                            
  Ousmane Baba Dramé

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