Dak’art 2022 : Abdoulaye Konaté, le Maître, prend toute sa place

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L’une des forces de la culture, comme l’a montré la cérémonie d’ouverture de la 14ème édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (DakArt), c’est de faire porter à des présences et des expressions artistiques des symboles qui transcendent les contingences de moments fugaces pour sublimer les éclats qui questionnent l’aventure humaine.

 Le focus sur le travail de l’artiste malien Abdoulaye Konaté (à voir dans une salle de l’ancien Palais de justice) est une formidable illustration de cette énergie qui s’oppose aux forces destructrices des appétits destructeurs.

Pendant qu’un embargo a décidé de l’isolement du Mali, Konaté, parce qu’il est une figure essentielle à la représentation d’un discours dans l’espace public, impose à Dakar la présence de traces qui témoignent.

En neuf pièces, le focus fait résonner dans une salle jadis dédiée à des procès, une plaidoirie humaniste qui lutte, par le tissu et les couleurs, contre les obscurantismes et les velléités de domination d’un groupe par un autre.

Le coup de projecteur sur une partie de l’univers d’Abdoulaye Konaté est un vrai bouquet pour l’exposition internationale en cours au Palais de Justice – très riche, diverse, expressive d’une fraîcheur qui mobilise les sens et que le regard interroge avec curiosité et espoir.

Si vous ressortez du Palais sans avoir visité le focus sur le travail du maître, c’est que vous avez vraiment raté quelque chose.

Correspondance particulière de Kibili

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