L’édifice de 250 millions de FCFA a été inauguré par le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, le samedi 14 janvier 2012.
En effet, la ville de Tombouctou vient d’être, pour la première fois de son histoire, d’un complexe multifonctionnel, une salle de spectacles digne de ce nom. La structure comprend une salle de 644 places fixes et 100 mobiles, une scène fixe de
Mais, bien plus qu’un chef-d’œuvre architectural, la salle porte le nom d’Ali Farka Touré. Pour le Premier ministre, «dès qu’on prononce le nom de ce grand homme, on a déjà fait son éloge, car, en soi, il est tout un symbole. Le symbole du combat, de la persévérance, de la générosité, de la dignité, du patriotisme, comme on en voit rarement ces temps-ci…Il fait désormais partie de ces hommes illustres qu’on peut louer dignement, sans avoir recours ni à la flatterie, ni à la fiction».
Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé de dérouler le parcours «sinueux et tumultueux» de l’homme. Ali Farka Touré, a-t-elle souligné, est né à Kanau, à
Dans son intervention, Mme le Premier ministre relèvera que la persévérance et la légendaire ténacité d’Ali Farka Touré l’entraîneront hors de l’Afrique mais aussi vers la coproduction, avec des musiciens de renom, comme l’Indien Taj Mahal, l’Américain Ray Cooder et même le Malien Toumani Diabaté, avec qui il remportera son second Grammy Award le 8 février 2006, après en avoir conquis un 1993 avec Ray Cooder.
Fondateur de la troupe 117 et également membre de l’orchestre de Radio-Mali, Ali Farka volera de succès en succès, de festivals en festivals, ce jusqu’à Sofia en Bulgarie, en 1968. Rappelons que le 13 février 2011, Ali et Toumani Diabaté ont remporté le Grammy du Meilleur Album de Musique Traditionnelle, lors de la 53ème cérémonie des Grammy Awards, à Los Angeles, aux Etats-Unis d’Amérique, pour leur Album «Ali et Toumani». Très nostalgique à la fin de son intervention le Chef du gouvernement lancera «avec Ali Farka Touré, le blues a repris le chemin du retour aux sources, l’Afrique, tandis que la calebasse prenait avec lui les allures d’un instrument de musique magique».
Paul Mben, envoyé spécial