Depuis quelques mois, l’agence conseils en communication et évènementiel, Starmonde accuse l’Agence pour la Promotion du Tourisme au Mali (APTM) d’utiliser “illégalement“ le nom de son projet “Mali Tourisme“ comme nom commercial. Vendredi dernier le directeur général de Starmonde, Aliou Mahamane Touré, a animé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale de cette situation.
“Nous voulons simplement être dans nos droits“, explique Aliou Mahamane Touré. Selon lui, depuis plusieurs mois, l’APTM utilise le nom Mali Tourisme comme son nom commercial qui est un projet initié en 2016 par son agence. Anciens partenaires dans la promotion du tourisme domestique grâce à ce projet de Starmonde, les deux structures risquent désormais d’aller en procès.
Les faits : En 2016, Starmonde a saisi l’APTM pour obtenir un financement concernant le projet Mali Tourisme. Après une étude du dossier, selon le DG de Starmonde, l’APTM a accompagné sa structure avec un chèque d’un million de F CFA en contrepartie d’une visibilité sur leurs supports de communication et dans le magazine Mali Tourisme qui est une œuvre audiovisuelle dérivée du projet et destinée à être diffusée sur les chaines de télévisions partenaires de Starmonde. C’était la deuxième édition de l’initiative. Un évènement qui s’est déroulé du 28 au 29 décembre 2016 dans le “Do“, zone touristique située dans le cercle de Baroueli, dans la région de Ségou.
Une année après, Starmonde a rempilé avec la demande pour sa troisième édition. “Hélas nous n’avons pas obtenu de partenariat“, explique M. Touré. Il regrette : “deux ans plus tard, nous avons été surpris de voir l’APTM utiliser, à notre insu, Mali Tourisme comme nom commercial“. “Nous avons donc saisi verbalement le département de l’Artisanat et du Tourisme pour plus d’informations sur l’utilisation illégale de notre œuvre juridiquement protégée“, se souvient le directeur. Il a alors été contacté par la direction de l’APTM pour une rencontre tenue le 30 octobre 2019. “Il y avait le directeur général de l’APTM et son adjoint à cette rencontre. Nous avons signifié nos protections et eux aussi, ils ont prévalu d’un dépôt. En définitif, l’APTM s’est résolu à reconnaitre notre paternité de Mali Tourisme. Mais, comme ils ont annoncé avoir fait des investissements, nous avons accepté leur souhait d’un règlement à l’amiable. Le directeur m’a proposé deux millions de F CFA pour la cession et autres droits sur Mali Tourisme, que je n’ai jamais perçu. C’est de l’argent, mais je pense que mon projet vaux mieux“, raconte M. Touré. Pour être remis dans ses droits, il a décidé d’intenter un procès contre l’APTM.
Nous y reviendrons.
H. Sow