Culture : Noumou B. Diakité, auteur du livre « Mourir pour Azalai », à cœur ouvert au Centre Djoliba

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Le Centre Djoliba de Bamako est resté fidèle à la tradition malgré la période d’hibernation de 2012. Tradition littéraire qui, consiste en effet, à accueillir des hommes et des femmes de culture pour éclairer la lanterne des passionnés et des mordus de belles lettres. Depuis le samedi 22 juin, un nouveau concept est lancé au Centre Djoliba : « Un livre, un auteur ».Il s’agit pour ce Centre de faire de la lecture non seulement une nourriture de l’esprit mais un véritable moyen de développement au Mali. Pour la  première édition du Concept, l’honneur est revenu à M.Noumou Ben Diakité d’expliquer longuement, devant des spécialistes, son livre intitulé Mourir pour Azalai publié aux éditions Jamana en 2010.

Ce samedi 22 juin ,  le Centre Djoliba de Bamako a réuni un panel d’hommes de lettres pour accueillir l’auteur du livre Mourir pour Azalai, de notre compatriote Noumou Ben Diakité, spécialiste des questions économiques et  grand passionné de littérature. C’était pour animer un nouveau plateau littéraire intitulé : « Un livre, un auteur » dont la modératrice était notre consœur Ramata Diaouré du Journal 22 Septembre.

Ce  livre de M. Diakité  publié en 2010 aux éditions Jamana, passe en revue plusieurs sujets d’actualité qui frappent de plein fouet l’Afrique en général et le Mali en particulier. Notamment la question de la rébellion touarègue qui reste toujours comme une épine dans le pied de chaque Malien.
M. Ousmane Diarra, documentaliste à l’Institut Culturel Français et auteur de plusieurs contes, le Professeur de lettres à l’Université de Bamako Mamadou Bani Diallo, et non moins  Conseiller technique au ministère de la culture et  Dr. Paul Drabo spécialiste en littérature française et Conseiller technique au ministère des Affaires religieuses et du culte ont constitué le panel d’hommes de lettres  qui ont expliqué et critiqué à l’aide de détails fort croustillants l’ouvrage de Noumou Ben Diakité.

Un concept pour répondre à une méta- vérité
D’entrée de jeu, le Père Joseph Tanden Diarra, Directeur par intérim du Centre Djoliba  après son mot de bienvenue a présenté le nouveau concept du Centre Djoliba, premier du genre pour répondre à une méta-vérité. Car, selon lui, « En 2010, il circulait sur le net cette méta-vérité que les Africains ne lisent pas et que pour cacher quelque chose à un Africain, il suffit de l’écrire dans un livre, il ne le  lira jamais », a-t-il rappelé. Tout pour disserter sur la  culture de non lecture des Maliens.

C’est en effet  à ce comportement que veut mettre fin le Centre Djoliba de Bamako en faisant de la lecture la nourriture de l’esprit et un vecteur de développement pour notre pays. A en croire le premier responsable du Centre Djoliba, il faut tout faire pour briser le démon de non lecture.

Aussi, espère-t-il que ce nouveau  concept  à long terme  poussera les jeunes générations à la lecture, mais aussi chercher les auteurs des livres qui traitent  des sujets sur l’actualité sociopolitique, l’économie et la culture .Pour cela, aucun genre ne sera marginalisé.
Le roman ‘’Mourir pour AZALAI, traite de l’amour profond du Mali
Ce livre à la loupe les spécialistes est en effet le  ressort de la complexité de la rébellion touarègue au Mali. : «  Le livre qui est présenté aujourd’hui revêt une valeur symbolique à travers la  thématique : la rébellion au Mali  qui  est  plus que jamais une question d’actualité », reconnaît le critique littéraire, le Pr Mamadou Bani Diallo.

Quant à M. Ousmane Diarra, un excellent conteur, lui, il trouve sans nul doute, que cet ouvrage explique l’amour profond du pays et la connaissance de la culture malienne par l’auteur. « C’est un livre de passion et d’amour du pays à travers lequel j’ai beaucoup appris », a-t-il dit.

Il n’a pas fait de cadeaux à la presse étrangère qui, selon lui  fait souvent des commentaires  tendancieux et dégoûtants  lorsqu’il s’agit de traiter la crise malienne.  « Dans les commentaires, la crise malienne apparaît comme une guerre ethnique tandis qu’il n’a jamais eu d’affrontement intercommunautaire dans notre pays depuis la chute de l’empire du Ghana », a-t-il martelé.

Que faut-il comprendre par Azalai ?
L’auteur du livre Mourir pour Azalai, Noumou Ben Diakité est né 1948 au Mali et est présenté comme un intellectuel de haut vol. A preuve, il est consultant dans plusieurs domaines et capitalise des connaissances approfondies en économie. M. Diakité a une longue expérience de vie au  Nord du Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ce qui explique en partie sa connaissance de la culture et des traditions  des régions du nord. Selon l’auteur, «  l’Azalai est essentiellement le commerce du sel et non Azawad qui est tout simplement une zone pastorale.»

Mountaga DIAKITE

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1 commentaire

  1. Pas surprenant pour ceux qui connaissent Noumou DIAKITE car il connait et adore le Nord du Mali.Ce vétérinaire à la retraite est encore dynamique dans la Région de Mopti car c’est lui qui préside l’Association Damien Boiteux -Mali. Merci M.DIAKITE de nous transmettre ton expérience….

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