Culture / Forum du ministère de la culture à Mopti : Foire aux idées pour une nouvelle configuration de la biennale

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« Améliorer la nouvelle configuration d’organisation de la biennale artistique et culturelle du Mali ». Tel est le principal objectif d’un atelier organisé par le ministère de la culture en partenariat avec l’Agence de coopération espagnole, dans le cadre du forum culturel de Mopti.

Mopti, la Venise malienne abritera en 2012 la biennale artistique et culturelle. En prélude à cette rencontre de la jeunesse malienne, le ministère de la culture dans l’optique d’enclencher une mobilisation populaire des «mopticiens «autour de l’organisation de la manifestation, a décidé de l’organisation d’un forum culturel dans la Venise malienne. Organisé en partenariat avec l’Agence de la coopération espagnole, le forum culturel de Mopti se décline en deux axes.

Le premier axe est relatif à l’évaluation de la biennale artistique et culturelle délocalisée, pour une meilleure préparation de l’édition de 2012. Le second axe portera sur la semaine nationale du patrimoine culturel, dont le thème de cette année est « l’inventaire général du patrimoine culturel du Mali ».

En attendant le démarrage, le dimanche 29 mai 2011, de la semaine nationale du patrimoine culturel, Hamane Niang, ministre de la culture, a présidé le 26 mai 2011, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Mopti, la cérémonie d’ouverture du forum culturel, marquée par le lancement de l’atelier d’évaluation de la biennale. Seydou Toumani Camara, Gouverneur de Mopti, a rappelé que l’organisation de la plus grande manifestation artistique et culturelle du Mali dans sa région renvoie à des enjeux lourds que sont : la mise en place d’infrastructures culturelles, la mobilisation sociale, l’assainissement et des activités intégrées bénéfiques. Pour tout cela, il dira que la biennale délocalisée est un projet de développement que doit porter tout le corps social de la région. Donc, il a estimé que la tenue de l’atelier offre une belle opportunité à la Commission régionale d’organisation pour affiner son approche qui se veut inclusive, rationaliser ses méthodes et optimaliser ses stratégies.

Pour sa part, Amadou Kisso Cissé, représentant du Président du Haut Conseil des collectivités, est intervenu pour mettre un accent particulier sur le rôle important que les Assemblées régionales et les Conseils des cercles doivent jouer dans l’organisation et la gestion des différentes phases de la Biennale artistique et culturelle que sont les phases locales, régionales et nationale. Après avoir rappelé qu’en 2003, la Biennale ne renaissait pas de ses cendres, mais de la volonté du peuple malien, Amadou Kisso Cissé a invité les Maires, les Présidents des Conseils de cercle et les Présidents des Assemblées régionales, à faire de l’organisation de son organisation leur affaire.

Hamane Niang, ministre de la culture, a rappelé que le Biennale a été le leitmotiv de toutes les Républiques à travers une volonté politique affirmée eu égard à la noblesse de ses objectifs. Selon lui, la consolidation de l’unité nationale est un credo toujours d’actualité car la culture de la paix doit être ancrée dans l’esprit de toutes les générations. « La biennale offre un prétexte à l’atteinte de cet objectif majeur sous tendu par la promotion de notre patrimoine culturel dans toute sa diversité et expression », a-t-il déclaré. En ce qui concerne le caractère délocalisé de la manifestation, il a rappelé que l’arrêté qui l’a institué le 31 mai 1979 avait déjà prévu qu’elle allait être tournante. Selon lui, c’est dans la logique de cet arrêté, qu’après les premières expériences, son processus de délocalisation a repris du chemin, avec Ségou en 2005, Kayes en 2008 et Sikasso en 2010. La culture ne pouvant pas rester en marge du processus de décentralisation que notre pays vit depuis quelques années, la dynamique de la délocalisation a été vécue par le ministère de la culture et les régions qui ont déjà abrité la manifestation. Et, après trois éditions, le moment est arrivé pour une évaluation. « Je vous invite à mener une réflexion profonde pour faire l’état des lieux afin de contribuer au développement économique, social et culturel de la biennale », a indiqué le ministre de la culture. Avant de demander clairement l’élaboration d’une nouvelle configuration de l’organisation de la biennale, l’instauration d’un partenariat public-privé, la précision du rôle des parties prenantes et le renforcement du statut juridique de la biennale.

Assane Koné

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