La culture est l’ensemble des pratiques sociales appartenant à un peuple. Elle joue un rôle majeur dans le développement d’un pays. Selon monsieur Abbasse TOURE, Professeur de l’enseignement secondaire, la culture est axée sur deux volets. Elle est d’abord comme un système de réseautage c’est-à-dire chaque individu doit pratiquer la culture de son milieu afin de devenir membre valable dudit milieu. L’enfant suit en général la voie de ses parents autrement dit les pratiques de famille. Ensuite, lorsque l’enfant devient adulte, il peut admirer une autre culture et il peut aussi adopter de nouvelles pratiques qui seront suivies par sa progéniture. Alors, toute culture doit évoluer selon les réalités du moment pour subsister et devenir un pilier de développement.
Donc, la culture existe avant et après la naissance de chaque individu. Il existe plusieurs cultures au Mali à cause de sa diversité ethnique et, chaque clan a ses propres valeurs transmises de génération en génération.
Pour Abbasse, la culture a des avantages et inconvénients à la fois. Les avantages sont multiples, exemple pour le milieu Bambara, les enfants étaient toujours confiés aux personnes âgées qui assuraient leur éducation. Celles-ci racontaient des contes ou anecdotes aux enfants pour que leur intelligence s’accroisse le plus rapidement. L’éducation des enfants était encore mieux contrôlée. Les vols, les mensonges, l’adultère et tout ce qui peut nuire à l’humanité dans son sens réel étaient interdits par la communauté. Le caractère de l’enfant était connu avant l’âge de maturité. Il était alors facile de faire un choix de responsabilité dans chaque communauté.
Comme inconvénients, il existe toujours des pratiques dans certaines familles : il s’agit d’épouser les femmes du frère décédé pour protéger la veuve et perpétuer la lignée. Cette pratique a disparu à cause des énormes problèmes qu’elle provoquait dans les familles.
En effet, après le décès d’un homme dont les raisons de la mort ne sont pas connues, on donne automatiquement sa femme à son frère. On met la vie du frère en danger car il se pourrait que cet homme soit mort suite d’une maladie contagieuse ou incurable.
Parmi les conséquences néfastes de nos coutumes, il y a la non flexibilité dans le domaine du mariage Chez certaines ethnies comme les peulhs et forgerons, les dogons et les bozos, etc. qui ne se marient entre eux à cause des interdits.
Par conséquent, la coutume dans son sens occulte peut freiner notre développement dans le monde extérieur car c’est des choses qu’on ne peut pas souvent enseigner comme la science. C’est toujours un fait miraculeux qu’on ne saura expliquer aux autres. On ne peut l’enseigner à tout le monde, il est uniquement réservé aux initiés.
La culture est aussi un facteur de développement lorsqu’elle permet de désamorcer les conflits entre les peuples. Elle joue une très grande importance dans la cohabitation à travers le cousinage.
Ibrahime Kané dit Babroua