Culture dogon : Pleins feux sur la danse des chasseurs dogons

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La danse des chasseurs dogons fait une partie importante dans les manifestations culturelles populaires au pays Dogon. Après la danse des bergers dans le numéro précédent, nous nous intéressons cette fois-ci à la danse des chasseurs ou « andolun gô ».

Chez les Dogons, ce type d’animation traditionnelle est lié aux cérémonies funéraires des hommes. Cette animation traditionnelle est l’expression et la manifestation de la culture d’une communauté dont le but est de la pérenniser. Elle se caractérise par deux aspects essentiels : le rituel et le profane.  Pour commémorer l’anniversaire de la mort d’un ancien révéré, les habitants du village et environnants font éclater une salve de coups de fusil préparés en avance. Les funérailles durent deux jours. Le premier jour à partir de 17 heures, une fois que le bœuf est abattu,  le fils aîné du défunt ou l’un des plus âgés de la famille concernée donne le coup d’envoi pour le début de la soirée. Après le coup d’envoi, ces jeunes gens vont au domicile du défunt, sur le toit pour les décharges.

Ensuite le rendez-vous est donné  à partir de 00 heure pour la danse et les démonstrations mystiques (ramassage des braises de feu, présentation de la méthode de la chasse). L’un des éléments funéraires les plus spectaculaires et les plus encombrants est une démonstration (occulte) avec le feu et leur fusil de chasse.

Pour couronner sa performance, le chasseur démontre sa science devant le spectacle.

Le deuxième jour, vers 06 heures, ils montent sur le toit et plantent la flèche. Cette flèche montre si le chasseur a un héritier ou pas. Le reste de la journée c’est les funérailles. Ils portent sur eux une poche contenant de la poudre et après cette première décharge, ils amorceront leurs fusils à pierre et danseront sur la place du village en simulant de furieux combats. A 18 heures c’est la fin de la cérémonie.

Les pratiques ancestrales ou cérémonies à caractère sacré, du plateau dogon en général et de Sangha en particulier ont des valeurs culturelles. Dans la commune de Sangha, ces manifestations portent sur les rites initiatiques, les rites agraires et funéraires et les fêtes traditionnelles.

Pour imiter ces chasseurs, les garçons jouent avec leur propulseur fait d’une tige de sorgho, dont l’enveloppe externe, découpée en lamelles, sert de ressort. Ayant tendu le ressort derrière le projectile (en haut), il vise au (centre) et tire sur la détente qui relâche la tension en (bas).

 

Soumaïla Yalcouye

 

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