Le ministre des Relations avec les Institutions, Abdoulaye Sall, a présidé samedi l’ouverture d’un atelier de lancement officiel de l’initiative liée à la promotion de la culture des métiers en milieu jeune et scolaire au lycée Prosper Kamara.
C’était en présence du directeur du Centre d’animation pédagogique de Lafiabougou, Ibrahima H. Dicko, des représentants du ministère de la Communication, de ceux de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales et du département de l’Emploi et de la Formation professionnelle. On y notait également la participation des représentants de la Chambre des métiers, de la branche féminine de la Fédération des artisans et de la jeunesse et ainsi que les élèves d’une vingtaine d’écoles du CAP de Lafiabougou.
Abdoulaye Sall a rappelé la nécessaire complémentarité entre ceux qui ont la charge de conduire les affaires publiques et le reste de la population, c’est-à-dire ceux qui ont le droit et le devoir de participer, de s’impliquer, de demander des comptes à leurs représentants élus, conformément aux principes, règles et valeurs édictés dans la Constitution et les textes fondamentaux en vue de leur responsabilisation.
Le ministère des Relations avec les Institutions entend contribuer à l’ouverture d’un chantier innovant dédié à la recherche, à la conceptualisation, à l’élaboration et à l’opérationnalisation de réponses, à travers les institutions de base que sont la famille, la collectivité et l’école. Cela pour le développement de la culture des métiers en milieux jeunes, scolaires et universitaires. Le département est attaché à faire connaître et à faire comprendre le rôle, la place et l’impact des institutions dans notre pays, qu’elles soient de la démocratie représentative et/ou de la démocratie participative. Il faut dire que le Mali, comme beaucoup de pays, se trouve confronté au lancinant problème de dysfonctionnement entre les trois piliers de l’éducation : la famille, la collectivité et l’école. Hors chacun de ces piliers est essentiel pour que l’éducation réussisse sa mission. L’enfant appartient d’abord à sa famille, l’école doit le préparer au rôle qu’il est appelé à jouer dans la société. Une bande dessinée intitulée « Awa et Adama à Nègè blon » présentée aux participants s’efforce de convaincre, comme le dit la sentence, qu’il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens » et que la pauvreté en tant que telle n’est pas une fatalité. Elle invite à aller au delà de la dimension culturelle, à aller piocher dans les dimensions culturelles, économiques et sociales de notre pays. La BD développe fort opportunément des thématiques liées aux recommandations du Forum national sur l’éducation comme la préscolarisation, le développement de la petite enfance ou l’éducation spéciale. La réhabilitation de la place et du rôle de la cellule familiale dans la consolidation et le renforcement de la démocratie et de la décentralisation devient ainsi un enjeu et un défi majeurs.