Les dates annoncées de la Conférence d’entente nationale samedi ont été accueillies avec surprise par les organisateurs de la Biennale artistique. Ce sont les mêmes dates qui avaient été choisies depuis plusieurs mois pour la tenue de la Biennale artistique et culturelle.
La Conférence d’entente nationale a eu raison de la Biennale culturelle attendue après plusieurs années de suspension. Un deuxième report, après un premier lié au Sommet Afrique-France en janvier.
La commission nationale d’organisation, où tous les départements ministériels sont représentés, était pratiquement sur les derniers réglages. Les communications autour de l’événement avaient même débuté sur les chaînes nationales, des affiches disponibles, des pagnes à la confection, des billets d’avion et des invitations étaient distribués.
“Il n’y a pas plus rassembleur que la Biennale pour ceux qui connaissent la valeur de cette activité qui a vu le jour depuis l’Indépendance. Selon nos informations, toutes les régions du Nord avaient confirmé leur présence, même les toutes nouvelles régions administratives. Nous n’avons rien contre la Conférence d’entente nationale et tous les autres événements pour le retour de la paix, mais la Biennale culturelle en fait partie et c’est écrit noir sur blanc dans les textes de l’accord de paix. Le retour de la Biennale, facteur de cohésion sociale avec son brassage culturel de tout le Mali”, souligne un interlocuteur, membre de l’organisation.
Très remonté, il dénonce une cabale du comité d’organisation de la Conférence d’entente nationale et de certains tapis dans l’ombre. “La Conférence d’entente nationale a vu le jour à quel moment pour venir bousculer l’agenda
culturel de l’année ? Ceux qui ont fixé sa date étaient où quand le lancement de la Biennale artistique a eu lieu en présence du président IBK et du Premier ministre Modibo Kéita ? C’est un coup dur pour la renaissance culturelle du Mali”, proteste-t-il.
Le département de la Culture, dans un communiqué, confirme le report et invite le monde culturel à accorder une attention particulière à la réussite de la Conférence d’entente nationale, un autre facteur de cohésion et de retour de la paix dans notre pays.
La dernière Biennale remonte à 2010 à Sikasso.
O.D.