La convention de la Haye de 1954 pour la protection des patrimoines culturels au cœur d’une formation

Le Musée national du Mali a abrité du 16 au 17 novembre 2016 un atelier de formation des forces armées et de sécurité sur la convention de la Haye de 1954, pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

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Le Musée national du Mali a abrité du 16 au 17 novembre 2016 un atelier de formation des forces armées et de sécurité sur la convention de la Haye de 1954, pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Cet atelier visait à renforcer les liens professionnels de collaboration entre gestionnaires de sites, forces de défense et de sécurité et les communautés locales.

La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Cet atelier de formation, relatif à la Convention de 1954 dite «Convention de La Haye», se veut une étape de plus dans la nécessité d’associer l’ensemble des couches socioprofessionnelles dans le processus de protection de notre patrimoine culturel. La convention de la Haye (auquel notre pays a adhéré le 18 mai 1961) ainsi que ses deux Protocoles (1954 et 1999), ratifiée par le Mali en novembre 2012, sont un engagement des gouvernements successifs de notre pays à œuvrer à la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

À cet effet, durant deux jours, les participants, essentiellement composés de gestionnaires de sites touristiques, d’éléments des forces de défense et de sécurité, les communautés locales, se sont penchés sur le contenu de la convention de la Haye. Cette formation fait suite au constat que les biens culturels ont subi des graves dommages au cours des derniers grands conflits et qu’ils sont, par la suite du développement de la technique de la guerre, de plus en plus menacés de destruction.

Pour le ministre de la Culture,  le patrimoine culturel est une ressource inestimable pour le Mali. Il est un ensemble de richesses communes aux fils et aux filles du Mali. Ceci implique un devoir de vigilance et de défense de ces biens culturels par chaque Malien.  Selon elle, «Le Mali a fait la douloureuse expérience de voir son patrimoine culturel devenir un enjeu majeur de guerre lors de l’occupation en 2012 du septentrion malien. Les conséquences désastreuses du conflit armé, qui a touché les trois régions du nord du pays et celle de Mopti, se sont fait ressentir dans tous les champs du patrimoine culturel. Il s’agit, notamment, de la destruction des monuments historiques (mausolées, musées et autres édifices) et des manuscrits anciens, du pillage des sites archéologiques, du trafic illicite des biens culturels mobiliers et des éléments du patrimoine culturel immatériel qui ont été affectés».

Wassolo

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