La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall, qui avait à ses côtés, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo ; le coordinateur résidant du Système des Nations Unies au Mali, M. David Gresly ; M. L’Ambassadeur de la Norvège au Mali ; la représentante de la directrice générale de l’UNESCO ; des représentants des missions diplomatiques présents au Mali.
La représentante de la directrice générale de l’UNESCO a indiqué, d’entrée de jeu, que leur organisation (UNESCO) a pris l’engagement de protéger et de reconstruire ce qui a été brisé, d’accompagner le peuple malien dans la sauvegarde de ce patrimoine, qui est celui du Mali, et qui est également un patrimoine mondial. Elle a rappelé que l’UNESCO s’est engagée à réhabiliter les trois mosquées endommagées et les 14 mausolées rasés au nord et à sauvegarder l’exceptionnel patrimoine documentaire, encore inexploité, que sont les manuscrits anciens du Mali. Selon la représentante de l’UNESCO, avec la crise du nord, plus de 4200 anciens manuscrits ont été délibérément brulés, causant ainsi une immense perte pour l’histoire du Mali, de l’Afrique et du monde.
Elle a par ailleurs déclaré que cette conférence internationale est une opportunité de franchir une nouvelle étape de la renaissance culturelle du Mali, et de permettre aux familles qui possèdent ces manuscrits, aux experts maliens, aux experts internationaux, de mettre en commun leurs visions et leur réflexion, pour bâtir ensemble une stratégie efficace pour la sauvegarde durable de ces trésors.
M. david gresly a débuté ses propos en rappelant que la protection de tous les éléments qui constituent le patrimoine culturel malien a toujours été une priorité du système des Nations unies. Il a reconnu que Tombouctou constitue l’un des importants sites culturels et historiques qui possède l’une des plus exceptionnelles richesses culturelles que sont ses manuscrits anciens. Le coordinateur résidant du système des Nations Unies au Mali s’est dit heureux de constater que les efforts communs du gouvernement malien, de l’UNESCO, de la MINUSMA, et des partenaires bilatéraux du Mali ont démontré que la sauvegarde des manuscrits à Tombouctou mais aussi ailleurs au Mali, contribuait inévitablement à la création de conditions favorables à la paix et au dialogue.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall, précisera que le Mali compte environ 400. 000 manuscrits, selon les dernières estimations. Il a qualifié ces manuscrits de précieux trésors que les prédécesseurs ont légués au fil des siècles et que nous devons assumer la conservation afin qu’ils puissent également bénéficier aux générations futures.
Abdramane Samaké