Conférence inaugurale du Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté : Une initiative saluée par les sommités des arts !

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La Conférence inaugurale du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké Kouyaté s’est déroulée, le jeudi 18 juillet 2024, sous le thème : «Art et esthétique». De nombreuses sommités des arts ont unanimement salué cette initiative du Directeur général, Oumar Kamara Ka.

La salle multifonctionnelle du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké Kouyaté a abrité, le 18 juillet 2024, la conférence inaugurale de l’établissement sous le thème : «Art et esthétique», présenté par son Directeur général, Oumar Kamara Ka. En plus des étudiants l’événement a réuni de nombreuses sommités des arts qui ont répondu à l’invitation du responsable de l’établissement,  Oumar Kamara Ka. L’une des missions du Conservatoire, selon son directeur général, est de faire la promotion des artistes.

Professeur Oumar Kamara Ka a commencé son exposé avec un vieil appareil qu’il utilisait pour ses présentations dans les lycées et universités. Il s’agit du rétroprojecteur qui est l’ancêtre du visio-projecteur. «Quand nous utilisions cet appareil, on nous disait “branchés”… Vous, aujourd’hui, êtes “connectés”…».

Evoquant l’histoire de l’art, le conférencier a survolé les périodes qui l’ont marquée, la préhistoire aux temps modernes. A l’en croire, l’art a commencé 40.000 ans avant notre ère.

Le Directeur général du Conservatoire a appuyé son exposé au moyen  d’images. Sans lesquelles il est très difficile de parler d’art et esthétique, a-t-il expliqué. Pourquoi veut-on laisser les autres parler de nous? s’interroge le conférencier.

Selon lui, l’art est le résultat du développement historique de l’intellect. «L’art n’habite pas toutes les âmes. Les artistes méritent respect». Il appelle à s’inspirer de nos réalités pour s’exprimer.

Pr Oumar Kamara Ka a commenté son exposition sur la dimension esthétique et philosophique du musicien malien, Salif Kéita. Une œuvre gigantesque dont la réalisation s’est étalée sur 10 ans, de 2006 à 2016. S’adressant aux futurs artistes que sont ses étudiants, le Directeur général du Conservatoire a beaucoup insisté sur une qualité qui doit les habiter : la persévérance.

Hommages à des sommités des arts

Le maître des lieux et conférencier a remercié certaines sommités de l’art et de la culture (arts plastiques, cinéma, théâtre, musique) qui l’ont soutenu durant son parcours. Parmi celles-ci, on peut citer entre autres Moussa Mariko de l’Ensemble instrumental du Mali, Abdoulaye Konaté, ancien Directeur du Conservatoire, Mamoutou Kéita, Ismaël Diabaté, Fodé Moussa Sidibé, Moctar Haïdara, le cinéaste Salif Traoré, Habib Ballo, Souleymane Gouro, Madou Diané, Hama Gouro, Moussa Koné, le designer Cheick Diallo, Mamadou Tounkara, Mme Aminata Diombana, Souleymane Ouloguem, Dr Diokolo Coulibaly, Moulaye Kéita, Adama Traoré, Mme Fadima Coulibaly et Magma Gabriel Konaté.

Pr Kamara Ka a conclu sa présentation par la théorie de la performance universelle. Le secret de la réussite, a-t-il détaillé, est la théorie de la performance universelle qui consiste à ne jamais abandonner un objectif.

Professeur de linguistique, Dr Diokolo Coulibaly a fait un témoignage sur  l’amitié qui le lie depuis plus de 30 ans à Kamara Ka. Selon l’artiste-chanteur, Mamadou Tounkara, le Directeur du Conservatoire est un thérapeute. «Quand tu entres chez lui triste, tu en sors heureux», a-t-il souligné tout en exprimant sa reconnaissance envers l’homme.

Institutionnaliser cette conférence pour être une passerelle

Pour Magma Gabriel Konaté, Président de la Commission culture du Conseil national de transition (Cnt), cette initiative est porteuse. «J’ai tenu à être là pour saluer Kamara Ka  pour ce qu’il fait».

Le célèbre peintre, Ismaël Diabaté, salue la tenue de cette conférence «un véritable cadre de retrouvailles qui devrait être institutionnalisé pour parler de notre art et de la philosophie des œuvres artistiques»,  a-t-il suggéré au Directeur du Conservatoire. «Nous ne voulons pas d’argent. Nous voulons juste être utiles à notre pays», a laissé entendre Ismaël Diabaté, visiblement motivé à créer une passerelle avec la nouvelle génération. Nulle part au Mali, il n’est rendu hommage aux grandes artistes décédés, souvent dans des conditions misérables, a regretté le doyen Diabaté. «Si les autres voient que nous célébrons nos grands, cela va les obliger à les reconnaître ».

L’ancien Directeur du Conservatoire, Abdoulaye Konaté, a invité les étudiants à se focaliser sur les études et à ne pas abandonner les cours quand il ya retard de paiement des bourses.

Moulaye Kéita, membre du Cnt, a raconté les conditions dans lesquelles il a étudié à l’Institut national des arts où il passait souvent des nuits sur place faute de frais de transports. «La vie n’est pas facile. Il faut se battre et il ne faut jamais accepter l’injustice. Soyez humble! Respectez vos professeurs !».

Moussa Koné a fait un témoignage émouvant sur le parcours professionnel d’Oumar Kamara Ka. «Il est resté avec nous à l’Ina pendant 10 ans avec son doctorat sans être recruté à la fonction publique»

Le réalisateur Salif Traoré est d’avis que les artistes doivent “se forger leur reconnaissance”. Il encourage la pérennisation de cette initiative.

Pour l’étudiante Bintou Sasha Diarra, connue sous le sobriquet Sasha Alexandra, qui a assuré avec brio le rôle de maître de cérémonie, «Oumar Kamara Ka nous rappelle que la reconnaissance est une valeur essentielle». Selon elle, cette conférence était riche en apprentissage, mais surtout en émotions.

CD

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