La 8ème édition du Concours national d’art, de musique et de tresse Traditionnelle, dénommé « TALENTS DE LA CITE », organisée par SMARTS Ségou, aura lieu du 29 mars au 28 juin 2014. Placée cette année sous le thème « l’art nous réconcilie », le lancement de cette initiative culturelle, a eu lieu le 29 mars 2014 à Ségou à la Fondation Festival sur le Niger.
Les jeunes maliens qui ont choisi de vivre de leurs talents d’artistes, savent désormais à quelle porte frappée : le concours « Talent de la cité ». Selon Djibril Guissé, coordinateur du SMART, conformément à sa mission de valorisation des métiers de la culture et de promotion de l’art malien, SMART Ségou, durant trois mois offrira un espace d’expression à 100 jeunes artistes en herbe à travers l’organisation d’un concours national d’art plastique, de musique et de tresse traditionnelle, afin de stimuler l’innovation, la créativité et promouvoir l’expression et la diversité culturelle. Il a ajouté que le projet permettra également d’encadrer 30 jeunes artistes présélectionnés lors des castings dans le district de Bamako et les régions de Ségou, Sikasso et Mopti dans les disciplines précitées. « Il sera sanctionné par une sélection finale qui permettra de choisir et primer trois lauréats dans chaque discipline, le 28 Juin 2014 », a-t-il indiqué. Pour sa part, le représentant du maire de Ségou a estimé que « Talents de la Cité » vient enrichir la liste des actions entreprises afin de faire de Ségou une vitrine artistique et culturelle au Mali. « Il constitue un créneau idéal pour dénicher les jeunes talents et favoriser la créativité et l’innovation et de créer une émulation saine entre les jeunes du Mali », a-t-il déclaré. Pour sa part, Mme Sokona Tounkara, Chargée du Programme culture au Bureau UNESCO de Bamako, a rappelé ce qui s’est passé à Tombouctou où des mausolées ont été détruits, et des manuscrits anciens brûlés au Centre Ahmed Baba. Elle a aussi évoqué Gao où les instruments de musique du groupe mythique « Songhoy Star » ont été détruits sous les yeux de son chef d’orchestre, la danse du Takamba et la danse des possédés Holey-Orey, ont aussi ont été interdites pendant toute la période de la crise. « Après tous ces évènements passés, c’est un honneur particulier pour l’UNESCO de participer à cet évènement. Nous étions déjà présents à Ségou pour le festival sur le Niger qui fut une véritable réussite dans ce contexte post crise », a-t-elle déclaré. Avant de dire qu’elle ressent à Ségou, la richesse du patrimoine culturel et une véritable volonté des acteurs de promouvoir la création artistiques. Selon elle, le lancement du projet Talents de la Cité, après les évènements que nous avons vécus, nous donne à tous de l’espoir et de l’optimisme. Avant d’indiquer que le projet a été financé dans le cadre du Fonds international pour la promotion de la culture (FIPC). « Lors du dernier appel à projets mondial de 2013, l’UNESCO a reçu plus de 1500 candidatures. Seuls 9 projets ont été choisis pour co-financement dont le projet de SMARTS Ségou », a-t-elle révélé.
Assane Koné