Les festivaliers ont eu droit cette année à 5 concerts géants avec des artistes venant d’horizons divers, Sénégal, Nigeria, Togo, Burkina Faso, Maroc, Guinée Conakry et Mali. 18 artistes musiciens et 4 heures de concert par soirée. Pour cette 7ème édition du Festival sur le Niger, seuls trois artistes ont donné satisfaction aux festivaliers. Parmi ceux-ci l’enfant de Diré, Ami Wassidjé Traoré. Elle a fait sa prestation lors de la première nuit dédiée au blues du nord. A cette occasion tout le monde attendait Vieux Farka, mais c’est Ami qui a cartonné, avec ses danseuses qui ont vraiment de l’énergie à revendre. Elle est devenue une vraie bête de scène, avec une occupation scénique formidable. Après elle, viennent la Diva du Wassoulou, Oumou Sangaré et l’intraitable Femi Kuti. Pour les autres, le Festival est un raté.
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rnSégou a été une belle occasion pour Oumou Sangaré de se racheter, après sa sortie malheureuse de Sikasso. On sait qu’elle fait partie des artistes maliens qui n’ont aucun souci à se faire sur scène et à Ségou Oumou a démontré qu’elle n’a rien perdu de son talent. On peut dire, sans risque de se tromper, que le spectacle d’Oumou a été le meilleur de cette 7ème édition du Festival sur le Niger. Dans un style très simple, elle est parvenue à enchaîner ses 8 morceaux. Avec la complicité de Cheick Tidiane Seck au piano. La force de la prestation d’Oumou, c’est aussi ses choristes-danseuses, avec leurs perles ou baya qui ne laissent pas les Don Juan indifférents. Oumou a aussi joué de la calebasse ou kargnan, pour davantage convaincre de son savoir-faire. Lorsqu’elle a demandé au public le morceau favori de son répertoire pour le jouer, tout le monde a crié : ‘’ Wélé wélé’’ ! Elle l’a bien chanté en chœur avec le public, sans frémir.
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rnQuant à, Femi Kuti, la tête d’affiche de cette année, il a certes donné le meilleur de lui-même, mais avait malheureusement devant lui un public dont la majorité, composée de jeunes, ne connaissait pas sa musique. Mais n’empêche ! Femi s’est défoncé sur scène, en compagnie de ses danseuses au style du Nigeria, coachée par l’une des sœurs de l’artiste qui est âgée de 50 ans.
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rnIsmaël Lo du Sénégal, quant à lui, a été passable. Il a endormi le public avec ses morceaux d’amour joués tout en douceur, alors que l’atmosphère affichait une fraîcheur de 15 degrés. Mieux, dès qu’on a parle d’un musicien sénégalais, dans ce genre de festivals, les gens s’attendent à du M’Balakh pur et dur. Avec Iso ça n’a pas été le cas. A la place des décibels envoûtants qui caractérisent le Mbalakh, il est venu avec dorloter le public. Il devra repasser pour convaincre.
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rnLa plus grande déception est venue du Togo, représenté par King Mensah. Connu comme une vraie bête de scène, sa prestation a été cependant nulle au Festival sur le Niger. Disons même la plus mauvaise. Cela est dû à la sonorisation et l’incompréhension entre lui et l’orchestre qui l’accompagnait car il n’est pas venu avec son propre groupe.
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rnMais il faudra décerner un bon coup de chapeau à Ami Wassidjé, une des grandes stars montantes de la musique malienne, qui sait allier le savoir-faire à la simplicité. Elle reste une des grandes gardiennes de la tradition musicale du nord-Mali.
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rnIl faudra aussi saluer les prestations d’Amadou et Mariam. Ce couple célèbre a joué lors de la dernière soirée. Il y avait aussi dans ce festival, de grands noms qui ont confirmé leur renommée artistique : Bassékou Kouyaté, un habitué du Festival, la Guinéenne Sayon Camara qui déménage tout sur scène, Bako Dagnon qui a donné beaucoup de conseils aux jeunes filles en leur demandant d’abandonner la dépigmentation, Issa Bagayogo qui a aussi fait parler son talent. Tous ces artistes ont été handicapés par une seule chose : la très mauvaise sonorisation de Seydoni Mali.
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rnEnvoyé spécial Kassim TRAORE
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