Clôture du Salon International de l’Artisanat du Mali : « Koné Création » de Kayes remporte le 1er prix, catégorie « Coupe et couture » !

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Le 1er Salon International de l’Artisanat du Mali (SIAMA) a bouclé ses portes hier, et cela après une semaine d’intenses activités. Espace d’expression du talent de nos artisans et de leur génie créateur, le salon s’est fixé comme objectif de booster le secteur de l’artisanat qui apporte, selon les données, 30 milliards de FCFA dans les caisses du trésor national, et 12 milliards de par les impôts prélevés sur les exportations de nos produits artisanaux. Financé à hauteur de 250 millions de FCFA, le salon a vu la participation de 500 artisans, de plus de 200 étrangers venant du Burkina Faso, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo, et a vécu pendant une semaine au rythme des expositions, des défilés de mode, de séances de dégustation…

La cérémonie officielle d’ouverture du Salon, faut-il rappeler, a été faite par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, en personne, en compagnie du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Walett Intallou, des présidents des institutions, des membres du gouvernement, des ministres en charge de l’artisanat du Maroc, pays invité, et du Niger, ainsi que du président de la Commission de l’UEMOA. A l’issue du salon, c’est le Mali qui s’est imposé, dans la catégorie « Coupe et couture », et cela à travers les œuvres du styliste-modéliste « Koné Création », qui a remporté le 1er Prix. « Koné création » est l’œuvre du jeune tailleur autodidacte Moussa Koné, installé depuis des années à Kayes, où il forme des jeunes désireux d’apprendre la coupe-couture à travers un atelier centre de formation qu’il ouvert dans la capitale des rails. Pour son représentant au salon, M. Aboubacar Ag Midaye, le prix ainsi remporté par « Koné création » est un prix pour le Mali qui honore les artisans maliens, spécifiquement les couturiers maliens. « Mon souhait est que ce salon se perpétue, pour cela j’appelle les autorités maliennes à user de tous les moyens pour que nous-nous retrouvions ici dans un ou deux ans pour la 2ème édition du SIAMA », dira le jeune Aboubacr Ag Midaye, qui ajoutera qu’ils n’ont usé d’aucun miracle pour remporter ce prix. Et d’ajouter : «Nous-nous sommes tout simplement attelés à valoriser le coton malien pour montrer à la face du monde que nous pouvons nous-mêmes produire ici chez-nous tout ce que font les blancs chez-eux. Je demande aux autorités d’aider les artisans pour que le « consommer-malien » soit une réalité. Nous avons foi que nous pouvons y arriver, il suffit juste qu’on nous aide à organiser le secteur… ». Un appel qui sera certainement entendu, le Président IBK ayant lui-même reconnu, lors de la cérémonie d’ouverture du salon, qu’ « il a encore des efforts à faire au niveau des équipements. Et nous y contribuerons à travers la coopération et nos relations internationales, notamment pour ce qui est des machines-outils plus performantes qui conviennent pour faire la «belle œuvre», cela est également une demande, et nous en tiendrons compte ». Même son de cloche chez Nina Walett, ministre de l’Artisanat du Tourisme, pour qui l’artisanat malien devra se réinventer afin de répondre aux challenges et aux défis qui lui sont imposés. L’artisanat du Mali, avec plus de 400 métiers, joue un rôle important dans notre économie. « Secteur économique à forte valeur ajoutée et à haute intensité de main d’œuvre, l’artisanat est, par excellence, un secteur de création d’emplois et de richesses. Il donne une chance à chacun. Il forme. Il insère. Il emploie. L’artisanat, comme le dit si bien le thème de cette première édition, est un «facteur de cohésion sociale et un levier de développement durable», avait rappelé Mamadou Minkoro Traoré, Président de l’APCMM.

Samba Sidibé

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