C’est ce mercredi 1er juin 2016 que le Mali sélectionnera ses deux films qui doivent représenter le Mali en Côte d’Ivoire au «Clap Ivoire 2016». Ce sont trois documentaires et quatre fictions qui ont été déposés avant la date limite et seront présentés aux membres de la Commission 2016 qui se réuniront au Centre national de la cinématographie du Mali (Cncm), à 14 heures. Cette Commission sélectionnera les deux films nationaux en fiction et en documentaire pour la phase finale du 5 au 11 septembre prochain à Abidjan.
C’est Brico Films qui a organisé la phase nationale des sept dernières éditions de Clap Ivoire en 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015 à Bamako. Le 28 mars 2016, il a procédé au lancement de l’édition 2016 à travers la presse nationale et internationale ainsi que sur son site web : www.brico-films.com.
Pour la sélection nationale du Mali, les participants ont eu jusqu’au 15 mai 2016 pour déposer leurs films, courts métrages de fiction ou documentaires de 13 minutes datés de moins de deux ans, à Brico Films sis à Djicoroni Troukabougou, Rue 46 porte 164. Les trois documentaires et les quatre fictions sont tous des courts métrages de fiction de 13 minutes.
«Le Refus de Raba» de Mariam Fofana vise à sensibiliser sur les mariages forcés et faire connaître nos us et coutumes. Raba, 20 ans, la fille de Zankè a refusé le mariage forcé de ses parents et s’est enfuie du village. Dans le souci de respecter sa parole d’honneur de donner sa fille en mariage et dans la crainte de vivre avec la honte et le déshonneur, Zankè lance des gens à la recherche de sa fille.
Sali, une jeune fille de 20 ans est enlevée par des individus dans la ville de Bamako. Conduite à 100km de Bamako dans le village de Zankèbougou, Sali est accusée de désobéissance à ses parents et d’avoir fui le village à la veille de son mariage. Malgré ses explications et ses protestations, tous les habitants du village l’appellent Raba. Le même jour, Sali est conduite de force dans la chambre nuptiale où son futur mari l’attend pour l’honorer. Sali va-t-elle être victime de sa ressemblance avec la villageoise Raba ?
Quant au documentaire de 13 minutes intitulé : «Les Déchets plastiques», il explique, comme son nom l’indique, le phénomène de déchets plastiques.
«Le Secret de M’MA» parle de deux amis de longue date, Jacques et Edou qui travaillent ensemble dans une boîte de BTP. Jacques vit chez sa mère célibataire, riche et séduisante. La famille adopte Edou, de modeste condition. Au fil du temps, il se passe des choses pas très catholiques. Et la vie en commun continue son cours jusqu’au jour où Jacques, revenant à la maison à l’improviste, a la pire surprise de sa vie.
«L’Œil de fraternité» porte sur un homme riche qui refuse d’aider son grand-frère se trouvant dans une situation précaire, car, pour lui, l’amitié compte plus que la fraternité.
«DIBI» est un court métrage dans lequel une jeune dame est affectée par le décès de son fiancé. Marizette décide à plusieurs reprises de le joindre. Suite à un accident brusque, elle perd conscience et se trouve finalement entre la vie et la mort.
Quant au film «Filany Sinsing», il s’intéresse au rituel pour les jumeaux. Le Bélédougou est une terre d’accueil située dans la zone sud du Mali, à 100 km de Bamako, la capitale. À Bognaga, un village de la province de Nonko, nous irons à la rencontre de Thiètigui, un grand guérisseur traditionnel, pour suivre le rituel d’adoration annuel du Sinsing, un des fétiches du village. Son acquisition est conditionnée à la naissance de jumeaux dans la famille et nul homme ne peut y prétendre, sans remplir cette condition. À travers ce rituel, Thiètigui va nous édifier sur les différents aspects du Sinsing.
Le dernier film dans la présélection malienne est «Las MARAVILLAS». En 1964, le gouvernement malien envoie sept étudiants à Cuba afin qu’ils reçoivent une formation musicale complète au Conservatoire Alejandro Garcia Caturia de la Havane.
Pour mémoire, Clap Ivoire est un festival concours de courts métrages-vidéos destinés aux jeunes techniciens et réalisateurs dans les pays de la Cédéao. Ce festival vise à promouvoir la coopération et l’intégration, et a pour objectif de promouvoir les métiers du cinéma et de l’audiovisuel ; de déceler des talents ; de développer l’esprit de créativité ; de promouvoir l’intégration culturelle ; d’offrir un cadre d’échanges et de rencontres entre professionnels et jeunes du secteur de l’audiovisuel et du cinéma.
Kassim TRAORE