Il y a quatre ans de cela, sur les berges du fleuve Niger, s’est déporté le pays dogon. Oui, le pays dogon s’est déplacé jusqu’à Bamako, dans la capitale malienne avec toute sa diversité culturelle.
A travers chants, expositions, danses et rites dogons, les Bamakois ont pu savourer la richesse de la culture dogon. Dès lors, la commission d’organisation dudit festival a pérennisé cet évènement culturel annuel. Au-delà de la valorisation de la culture malienne en générale et celle du pays Dogon en particulier, cet évènement est une opportunité pour ces hommes et femmes de la culture dont depuis un certain temps la crise multidimensionnelle a paralysée le secteur d’activité. La commission d’organisation vient de lancer les préparatifs de la cinquième édition qui se tiendra du lundi 27 janvier 2020 au samedi 02 février 2020 à la place du cinquantenaire de l’indépendance du Mali.
Lors des éditions précédentes, la population Bamakoise a été émerveillée par le programme diversifié de ce festival entre autres : la sortie des ‘’Em’na’’ masques dogon, la visite du village dogon avec ses différents stands d’expositions et les animations folkloriques et artistiques. Pour les participants, les éditions passées étaient tout simplement extraordinaires.
Cette cinquième édition qui pointe à l’horizon n’en fera certainement pas exception. Pour preuve, trois soirées traditionnelles, dénommées « nuits de paix , de la cohésion sociale et de la réconciliation » seront organisées. Ces soirées auront chacune des représentants des différentes communautés du Mali.
Au programme, avec toujours une présentation de la richesse culturelle inépuisable du pays Dogon, les organisateurs, en plus des activités des éditions passées, proposent au public bamakois d’autres variétés de musiques et danses traditionnelles. Ainsi le Koroba ; le Bajukan ; le « NA-GIROU GÖ » ou la danse des bergers, le « lèbè » ; la danse Peulh, Bozo ; Malinké ; Arabe et Tamasheq seront au rendez-vous pour émailler cette cinquième édition.
Les organisateurs attendent de la population de Bamako et environs une grande mobilisation pour ce grand rendez-vous de la culture malienne et dogon, l’une des cultures les plus riches et profondes de la sous-région où d’ailleurs beaucoup de peuples se retrouvent.
De grandes sociétés et entreprises en République du Mali, ont déjà renouvelé leur confiance au festival Ogobagna pour un accompagnement sans faille. Une façon pour ces entreprises de soutenir la culture, le seul moyen de résistance contre cette crise qui secoue le pays.
Joseph Douyon