C’est sous forme des festivités que ce projet sera matérialisé, à travers des journées cinématographiques, prévues pour les 19, 20 et 21 septembre 2019.
L’annonce de ce projet qui se donne comme créneau de donner un nouveau souffle à ce septième au Mali, a été faite le week-end dernier, à la faveur une conférence de presse. C’était au siège de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO). Elle a été animée par l’initiateur et l’homme qui a toujours défendu le cinéma malien, président de l’UCECAO, Souleymane Cissé.
Dans une déclaration, le cinéaste Cissé dira que l’objectif dudit projet est de faire savoir au public bamakois, le contexte dans lequel le cinéma a émergé au Mali. Il s’agira de lui expliquer l’enthousiasme qui a animé ses créateurs, qui n’avaient pas forcément fait d’école de cinéma, mais qui débordaient d’envie et voulaient que « notre image existe ».
Toujours de l’avis de Souleymane Cissé, en commémorant les 50 ans du cinéma au Mali, dont les premiers essais cinématographiques sont : « L’aspirant et le retour de Tiéman de Souleymane Cissé en 1969 » permettra de faire connaitre au public malien le patrimoine cinématographique national et son histoire. C’est aussi pour permettre aux jeunes générations, de découvrir ces œuvres cinématographiques fortement inspirées des réalités historiques de ce pays. Il s’agira aussi, par ce projet de faire des projections de films nationaux, suivis d’échanges et de débats, dans les villes, dans les quartiers populaires de Bamako et à travers tout le Mali.
Par ce projet, dira le conférencier, un débat s’ouvrira autour de la création du cinéma au Mali. C’est pourquoi, selon Souleymane Cissé, il est intéressant de s’interroger sur les questions suivantes : La cinématographie malienne s’est arrêtée. Pourquoi ? Que faut-il faire pour déclencher le cinéma de nouveau au Mali ? Le cinéma est malade, qui l’a rendu malade etc.
Pour lui, ce projet permettra de rédiger et d’éditer une petite brochure consacrée à chaque cinéaste malien, auteur de 4 ou 5 long-métrages, afin de l’identifier dans le paysage culturel. Ce qui servira également à situer chacun de ces créateurs et sa vision dans l’histoire malienne. De même, le rôle de publier cela devrait être celui du Centre national de la cinématographie au Mali (CNCM) à en croire M. Cissé.
Egalement, par ce projet, il s’agira d’organiser chaque mois une projection de films dans une commune, suivie de débats ; de se réunir entre cinéastes du Mali pour établir une programmation de films, à travers un comité éditorial et artistique. Et Souleymane Cissé, d’ajouter c’est aussi pour que chaque cinéaste malien disparu aujourd’hui, puisse faire l’objet d’un commentaire. Il a souhaité que cela se fasse soit par une étude écrite ou bien par un regard singulier d’un cinéaste actuel du Mali. « Le plus urgent c’est la numérisation des films » a lancé Souleymane Cissé comme cri de cœur.
Diakalia M Dembélé