« EURAFRICLAP ou Une semaine Eurafricaine au Cinéma », c’est le titre du festival réservé au 7ème art que Bamako accueille du 3 novembre au 05 décembre 2018. Dans cette dynamique, une projection de films est prévue toute la semaine. Le samedi 1er décembre, le réalisateur malien, Mamadou Kotiki CISSE, était à l’honneur à l’Institut français de Bamako pour la projection de son film documentaire « DEVOIR DE MEMOIRE ».
C’est dans une salle comble que le film documentaire « DEVOIR DE MEMOIRE » a été projeté. Cette excellente œuvre de notre compatriote a tenu en haleine un public de cinéphile, soucieux d’en savoir beaucoup plus sur les évènements ayant précipité le Mali dans l’abime, avant et après mars 2012.
Dans son film, le réalisateur brosse un tableau quasi parfait du drame qu’ont vécu nos compatriotes des régions du nord, sous le joug Djihadistes. Le film est d’autant intéressant qu’il donne directement la parole à ceux-là même qui ont vécu les affres de l’occupation dans leur âme et chair. Des témoignages très poignants et pleins de significations.
Au terme de la projection, le réalisateur s’est prêté aux questions de la salle. Plusieurs interrogations ont ainsi été faites à l’adresse du réalisateur. Il s’agit surtout des questionnements portant sur la suite, voire la poursuite de la production du film Documentaire Devoir de Mémoire ; la situation très peu enviable du cinéma au Mali ; l’application de l’accord d’Alger, entre autres. Dans un cri de cœur, Mamadou Cissé a insisté sur la problématique du cinéma malien qui, selon lui, a perdu ses classes d’antan. Il a rappelle l’Etat a plus d’engagement aux côtés des cinéastes ; de la production de film.
Cette première édition du festival « Une semaine Eurafricaine au Cinéma » est organisée par EURAFRICLAP en partenariat avec Blonba, avec le soutien du Ministère de l’Union Européenne, le ministère de la culture du Mali, le Centre National de la Cinématographie du Mali et l’Institut Français.
Le thème de cette édition du festival « Une semaine Eurafricaine au Cinéma » a porté sur le thème de : « Le droit à la mémoire ». Les activités vont porter essentiellement sur des séances, des animations musicales, conférences ; seize projections seront faites en présence des metteurs en scène. Le but, selon les organisateurs, est de provoquer la rencontre et l’échange sur des moments d’histoire commune entre l’Europe et l’Afrique.
SK