Le siège de l’Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et Audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) a abrité la présentation du film O KA (notre maison) de Souleymane Cissé aux hommes de médias. D’une durée de 1h 30 mn, le film évoque une problématique foncière tirée d’un fait réel qui a défraie la chronique à Bamako en 2008 à Bozola, opposant les familles Cissé et Diakité. En somme, le film raconte le parcours de quatre vielles femmes qui se battent pour récupérer leur patrimoine.
Les deux familles se disputant la possession d’une famille, a finit par être trancher par le tribunal qui donne raison à la famille Diakité. Munie d’une ordonnance d’expulsion, les forces de l’ordre délogent par la force la famille Cissé de ce qu’elle appelle le patrimoine de leur père. Les Cissé, crient au deux poids deux mesures de la justice malienne, la famille Cissé, estiment avoir le vrai document de la concession qui date de 1930 contrairement à celui de la famille Diakité qui date de 1949. «C’est la bonté qui nous a amené cela. Notre père a accueilli le père des Diakité. Nous n’avons jamais voulu leur faire partir d’ici. Ses fils ont profité de notre laxisme pour falsifier les documents de la maison», déclarent les vieilles. Des mois durant, les quatre femmes sont restés camper à la devanture de la famille jusqu’à ce que la vérité soit dite. A présent, le feuilleton judiciaire suit son court. L’affaire est pendante au niveau de la cour suprême pour être trancher définitivement, dire si les Cissé sont propriétaires de la famille ou pas. En attendant la plus vieille d’entre les quatre femmes est morte sans connaître le verdict final.
L’Ucecao, le Ministère de la Culture, les Mairies des six Communes de Bamako et le Maire du District de Bamako présentent le dit film du 18 au 21 mai 2016. Les sites de projection retenue pour la circonstance sont : la faculté de droit public, la Mairie de Kalabacoura devant Carloss Terrain, le conservatoire Balla Fasséké, la Mairie de Daoudabougou, à Banconi Plateau près de la police nationale, à Djélibougou près de la Mairie. L’objectif, selon les organisateurs, est que le maximum de citoyen regarde le film pour être sensibiliser, surtout que le même cas peut arriver à tout le monde.
H.B.Fofana