Premier cinéaste africain à être primé au Festival de Cannes, détenteur d’une multitude de distinctions décernées en Afrique et dans le monde, notre compatriote Souleymane Cissé a reçu le Grand prix hommage au 7e Festival international du film black de Montréal le 27 septembre dernier.
Ce prix récompense l’ensemble de son œuvre et sa contribution exceptionnelle à l’industrie du cinéma en général et au sein du cinéma indépendant et africain en particulier. Le festival tenait ainsi à rendre hommage à ses efforts pour briser les barrières et favoriser une meilleure compréhension des réalités des Noirs à travers ses oeuvres. Le prix lui a été remis par l’écrivain Dany Laferrière. Fabienne Colas, la présidente du Festival, a souligné que c’était pour elle « un honneur indicible de rendre hommage à un cinéaste qui a touché le monde entier par son travail et qui demeure une grande inspiration pour les générations à venir ». C’est, a-t-elle ajouté, « une double fierté pour nous que Dany Laferrière, prix Médicis 2009, ait accepté de remettre ce prix. » Ce dernier a présenté Souleymane Cissé comme « un des témoins les plus raffinés et sensibles venant d’Afrique ». Il a salué « son esprit universel » et « sa discrétion ». Rappelons les œuvres majeures de la filmographie de notre compatriote : Baara (Le travail), et Finyé (Le vent), tous deux récompensés par l’Etalon de Yenenga au Fespaco et surtout, Yeelen (La Lumière), prix du Jury à Cannes en 1987. Souleymane Cissé a été membre de plusieurs jurys dont celui de la sélection officielle du Festival de Cannes en 1983, celui de la Ciné-fondation du Festival de Cannes en 2006 et, en 2011, de celui du Festival Tribeca, fondé par de Robert De Niro. Son plus récent film, Min Yè, a été présenté au 62e Festival de Cannes en 2009.
mardi 4 octobre 2011
