«Une femme phénoménale» et «Coton ma fierté» sont deux films et, surtout, les portraits respectifs de deux braves dames dont le parcours doit inspirer la nouvelle génération, selon la réalisatrice Fatoumata Coulibaly, dite FC. La projection a eu lieu le vendredi, 26 avril 2024, au Musée national.
Sous la haute présidence de M. Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme et de Dr. Mariam Maïga, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, l’avant-première des deux films a mobilisé du beau monde, dont de nombreux acteurs et passionnés de la culture.
Après les mots de bienvenue de la célèbre réalisatrice malienne, heureuse de la présence massive des invités, coup de projecteur sur les deux chefs-d’œuvre ! En premier lieu sur le grand écran, les bonnes actions de la regrettée Traoré Fanta Coulibaly, à travers les projets de maraîchage, d’élevage, des forages, et tant d’autres au profit des populations rurales, notamment les femmes des localités de Bougouni, Sido…
En dehors du théâtre, Traoré Fanta Coulibaly, a consacré la moitié de sa vie aux actions sociales : un centre culturel à Sido réalisé à hauteur de 45 millions sur fonds propre. Fanta était une actrice incontournable dans la lutte contre la drépanocytose et une épouse exemplaire témoigne son époux Adama Traoré, Président de l’Association culturelle Acte 7. Plusieurs témoignages ont porté sur les incommensurables qualités humaines de Fanta Coulibaly.
Le deuxième film, “Coton ma fierté” met en lumière une autre Coulibaly, Bissan Hawa, une actrice incontournable dans le métier de tissage, de la couture, de la transformation du coton de façon artisanale. Malgré les difficultés, elle s’est battue contre vents et marées pour se frayer un chemin et devenir célèbre. En révolutionnant le métier, en créant des emplois.
À la fin des projections, le représentant du ministre Guindo a apprécié les projections et félicité l’initiatrice car, selon lui, ce n’est frequent de voir une femme apprécier les œuvres d’autres femmes.
Quant à Dr. Mariam Maïga, elle a également félicité l’initiatrice d’avoir pensé à une amazone de la culture malienne. Ces films témoignent qu’il n’ y a pas de sot métier. “Je demande aux femmes maliennes d’aimer ce qu’elles font, ce qui va sans doute contribuer à l’autonomisation de la femme”, a-t-elle déclaré. Elle a, par ailleurs, adressé ses chaleureuses félicitations à Hawa Coulibaly. Avant d’inviter les Maliennes à se donner la main, seule l’Union faisant la force.
Moussa Diarra