Cinéma au Mali : Un fonds pour son autonomisation et son rehaussement

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Pour permettre aux Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique (FAIC) de jouer pleinement son rôle de structure d’appui pour le financement et la promotion du cinéma et de l’audiovisuel au Mali,  le ministère de la culture par décision n°2019-00059/MC-SG du 04 mars 2019, a créé un comité dénommé : « comité Technique de réflexion pour le développement des ressources du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique».

La mise en place de ce comité et sa validation a eu lieu, le vendredi 04 octobre 2019, au Mémorial Modibo Keita, sous la présidence du Secrétaire général dudit ministère, Andogoli Guindo, en présence du directeur du FAIC, Bréhima Moussa Koné ; des représentants des départements ministériels et des membres de la grande famille du cinéma.

L’objectif du comité technique de réflexion pour le développement des ressources du Fonds d’Appui à l’industrie Cinématographique (FAIC) est de faire des propositions de pistes de solutions pour permettre la mobilisation des ressources pérennes nécessaires à l’opérationnalisation du FAIC.

Le Secrétaire général du Ministère de la Culture, Andogoli Guindo dans son intervention, a rappelé la rencontre d’échanges sur les résultats des travaux du comité technique de réflexion mis en place il y a quelques mois. Selon lui, l’objectif était de proposer des techniques et des mécanismes permettant la recherche et le développement des ressources pour le FAIC. Ainsi il est du Segal Guindo d’annoncer que le cinéma exige de plus en plus d’infrastructures, d’équipements et un financement conséquent, des connaissances et des compétences. D’où la nécessité d’un mécanisme une mobilisation pérenne des ressources financières. C’est ainsi que les plus hautes autorités ont créé le FAIC par la loi n°2017-068 du 18 décembre 2017 pour doter l’industrie cinématographique de financement pérenne, lui assurer une autonomie financière de gestion et de disposer de ressources propres pour le développement de l’industrie du cinéma au Mali, a-t-il précisé. A l’en croire, l’objectif étant de faire du cinéma, un outil efficace de développement économique, de sensibilisation, de conscientisation sociale collective et de construction citoyenne, le cinéma peut être considéré comme le miroir de la conscience collective, le baromètre qui mesure la rectitude générale et populaire et le phare qui montre le chemin à suivre. Et d’affirmer que le Cinéma joue non seulement un rôle important dans le développement économique durable mais aussi un rôle éducationnel crucial pour la société.

Pour lui, l’exemple du festival de Cannes est assez édifiant. Ce rendez-vous culturel a pu générer pendant 12 jours du 14 au 25 mai 2019, plus 680 000 000 d’euros soit 442 649 400 000 FCFA. De plus, le succès fulgurant de Nollywood au Nigéria dont toutes les études ont démontré que la capacité de l’industrie cinématographique a augmenté le PIB de ce pays et l’a hissé au rang de première économie en Afrique.

Pour atteindre une telle performance, le Segal Guindo, a dit que l’amour du métier tout seul ne suffit pas, il faut une prise de conscience de tous sur le rôle de pilier de développement de l’industrie cinématographique. Avant d’inviter les participants à analyser avec la plus grande attention, de formuler des observations et des amendements en vue d’améliorer le contenu du document, afin de trouver les ressources propres et pérennes destinées au financement du cinéma.

Par ailleurs, pour les recommandations, le FAIC doit être doté d’un financement adéquat avec la mise en place de ressources propres ; de mener une véritable concertation en vue d’aboutir à l’institutionnalisation des mécanismes pérennes de financement du cinéma ; d’organiser des assises sur le financement du cinéma ; de mener une campagne de communication et de sensibilisation sur le FAIC et son financement ; de mettre en place un mécanisme de suivi et évaluation.

F. COULIBALY

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