Chronique d’Aline Raynaud sur l’Orphelin des Barbus de Fousseni Togola : « Cette nouvelle a le mérite de nous éclairer sur ces victimes du terrorisme et de la précarité dans les pays africains

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La chroniqueuse française, Aline Raynaud, a exprimé tout son ressenti après la lecture de la Nouvelle de notre confrère, Fousseni Togola. L’orphelin des Barbus est un ouvrage publié dans les Éditions du Net, une plateforme d’autoédition, en 2018 à Paris. Il traite de la problématique du terrorisme et notamment des enfants-soldats. Lisez la chronique !

« Fousseni Togola m’a contactée en octobre dernier sur le site SimPlement pour avoir mon ressenti sur cette nouvelle, L’Orphelin des barbus, portant sur le statut des orphelins de guerre dans le monde.

Il veut l’avis de personnes vivant hors du Mali où il est professeur de philosophie, blogueur, journaliste et auteur de plusieurs livres auto édités. Je le remercie de sa confiance.

L’auteur propose une réflexion sur la situation des orphelins des guerres et sur l’enrôlement des enfants soldats dans tous les pays victimes du terrorisme islamique.
Pour cela, il nous raconte le parcours de Seydou, un enfant malien au génie précoce qui avait tout pour être heureux… Cet enfant particulier reçoit à la fois beaucoup d’amour et une excellente éducation à la maison de la part de ses parents et de sa nourrice ainsi qu’au jardin d’enfants et à l’école primaire. Tout bascule quand son village est attaqué et que ses parents sont massacrés. Seydou entame alors une difficile vie d’orphelin chez ses oncles dans un hameau rural où il n’y a pas d’école et où il est maltraité et exploité. Quand il échappe à un nouveau raid des hommes barbus, seul survivant du hameau, il décide de se joindre à eux…

Cette terrible histoire se veut avant tout didactique.  Si Fousseni Togola fait de longues digressions, notamment sur l’éducation religieuse reçue par le jeune Seydou, s’il détaille sa vie en famille et à l’école c’est pour délivrer le message suivant : « ces crises ne finiront pas tant qu’il n’y a pas de vraies politiques éducatives des enfants ayant perdu les parents dans les guerres, mais aussi une reconstruction des zones détruites par le terrorisme ».

Dans son propos, l’auteur met en cause son pays, le Mali, mais aspire aussi à une véritable coalition internationale.

Ce texte ne peut que nous interpeler et nous interroger : ce sont les orphelins et les mendiants que les terroristes enrôlent en priorité. Je vais même aller plus loin que Fousseni Togola… Ainsi, beaucoup de jeunes maliens se retrouvent devant un choix cornélien : rejoindre les rangs des barbus ou émigrer illégalement vers nos pays… Dans les deux cas, ils seront perdants : les enfants-soldats deviendront pire que leurs recruteurs, portés par une rage supplémentaire tandis que les jeunes migrants échoueront dans nos services d’aide à l’enfance surchargés s’ils sont mineurs ou dans nos rues et nos centres de rétention administrative s’ils sont déclarés majeurs.

Cette nouvelle a le mérite de nous éclairer sur ces victimes du terrorisme et de la précarité dans les pays africains et à ce titre, je salue la démarche de l’auteur. »

Aline Raynaud sur Babelio.com

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