Le Réseau des Journalistes et Communicateurs de l’Environnement et le Développement durable était présent au lancement de la 23e édition de la quinzaine de l’environnement, dimanche avec un stand réservé en son nom. Son président, Cheick Amadou Dia, journaliste au quotidien national, l’Essor, explique la touche apportée par le réseau à cette 23e édition. Notre confrère porte aussi un regard sur les thèmes retenus pour cette année.
Mali Tribune : Un stand réservé uniquement au Réseau des Journalistes et Communicateurs de l’Environnement et le Développement à la 23e édition de la quinzaine de l’environnement. Quel est l’objectif de votre présence à ce lancement ?
Cheick Amadou Dia : L’objectif est très clair. C’est d’accompagner les départements de l’Environnement à travers l’Agence de l’Environnement et du Développement durable (AEDD) qui est aujourd’hui notre partenaire stratégique dans le domaine de la communication environnementale.
Nous sommes un regroupement qui réunit tous les professionnels de la communication et du journalisme dans le domaine de l’environnement. Ce n’est pas la première fois que nous les accompagnons, mais depuis la première édition jusqu’à cette 23e édition.
La particularité de cette année c’est le fait de prendre un stand et ça a son sens. C’est vrai que nous participons très activement à la quinzaine de l’environnement. Nous organisons même des activités durant ces campagnes, mais en dehors de tout ça, nous nous devons être présents cette année vu l’engouement que l’AEDD a donné à l’édition de cette année.
Le réseau a jugé nécessaire d’être visible pour que l’on sache désormais que le département à travers l’AEDD est vraiment un partenaire du Réseau des Journalistes et Communicateurs pour le Développement durable. L’obtention du stand a été facilitée par l’agence.
Mali Tribune : Quels sont les objectifs du réseau ?
C A. D.: Le réseau a beaucoup d’objectifs. Le principal c’est de participer activement à la transmission de l’information et à la sensibilisation de tous, de la population aussi les autorités, sur la cause environnementale et la protection de l’environnement. Parce que nous avons un souci en tant que professionnel de ce domaine (en communication et journalisme).
Nous avons l’impression que s’il y a tout ça c’est parce que les gens ne sont pas bien informés. Maintenant, nous voulons mettre toutes notre force dans ce combat là pour voir le Mali écologique, le Mali qui profite de ses ressources naturelles, un Mali agréable à vivre.
Mali Tribune : Que vous inspirent les deux thèmes de cette 23e édition de la quinzaine de l’environnement ?
C A. D. : Ces deux thèmes sont très opportuns. Le premier thème a trait à la journée mondiale de l’environnement (Une seule terre). Tout ce qui est en train d’être fait aujourd’hui, toute cette mobilisation de ressources humaines et financières c’est pour protéger cette terre, qui est aujourd’hui menacée par des effets néfastes des changements climatiques.
C’est un thème qui est sensibilisateur, aussi alarmiste et très évocateur. C’est pour rappeler à tout le monde qu’il est temps d’agir contre toutes ces agressions contre la nature, les ressources naturelles, les forets etc.
Le deuxième thème qui a trait à « se relever ensemble de la sècheresse », aussi colle bien avec la deuxième date qui est le 17 juin, la journée internationale de lutte contre la désertification. On sait que la sécheresse est synonyme de désertification. Au-delà de ça aujourd’hui avec les changements climatiques, ce n’est qu’un facteur aggravant de cette sècheresse.
En la matière, c’est nous qui sommes plus affectés par les effets de ce changement climatique, plus que les Européens et les Chinois malgré qu’ils soient les plus gros pollueurs.
Relever tous de la sècheresse veut dire qu’il faut conjuguer les efforts ensemble (Européens, Asiatique, Africains…) pour nous remettre de cette situation. Ça veut dire qu’il faut mettre tout en œuvre dans la solidarité pour sortir de cette sécheresse cyclique qui est devenue endémique aujourd’hui et qui menace notre existence.
Mali Tribune : Que fait le réseau face à ces alertes
C A. D. : Le réseau est un regroupement des professionnels de la communication et du journalisme dans le domaine de l’environnement. En termes d’action, je pense qu’il faut plutôt parler d’action de sensibilisation et d’information. Nous faisons ce travail tous les jours à travers nos différents médias. Nous faisons aussi du lobbying auprès de l’administration et certains partenaires techniques et financiers dans le domaine de l’environnement.
Le lobbying c’est-à-dire donner des informations qui puissent alerter les partenaires techniques, le gouvernement, les autorités pour qu’on puisse vraiment prendre la question environnementale au sérieux. Il y a des effets perceptibles aujourd’hui. On sent que les gens commencent vraiment à s’intéresser de plus en plus à la question environnementale.
Ça revient maintenant dans les débats à tous les niveaux à mon avis. Cela est une bonne chose qui nous nous engage à continuer d’accroitre et à s’investir dans ça.
Au-delà, le réseau fait aussi d’autres actions de dénonciation qui ont souvent servi à quelques choses.
Tout ça c’est des choses à l’actif du réseau. Nous ne glorifions pas de victoire pour l’instant, mais nous pensons que nous sommes en train d’être utiles au peuple malien et autorités.
Recueillis à Bougouni par
Kadiatou Mouyi Doumbia