Le Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) dans sa vocation de la professionnalisation des métiers du cinéma, la création, le développement, la réglementation et le marketing cinématographique est un véritable cadre pour la promotion socio-économique et culturelle du pays. Mais le budget alloué au sous secteur de la cinématographie est jugé très faible pour relever le défi, tire -t-on la sonnette d’alarme au niveau du CNCM.
Lors de la deuxième session du Conseil d’Administration du CNCM tenue le vendredi février dernier, les administrateurs se sont penchés sur la nécessité d’un soutien financier et l’existence d’un cadre de référence pour le CNCM, à même de contribuer et à renforcer les capacités de ses structures et de son personnel artistique et technique.
Il s’agirait également d’améliorer la facture des œuvres produites, de développer le professionnalisme et le talent des créateurs. Afin de pouvoir relever ces défis, le Ministère de la Culture assurant la tutelle du CNCM, pour sa part, se propose dans un bref délai de soumettre un projet de loi portant fonds de soutien financier des activités cinématographiques.
Pour l’exercice 2014, le CNCM prévoit un budget équilibré en recettes et en dépenses d’un montant global de 396 176 717 francs cfa, reparti entre la subvention de l’Etat qui s’élève à 348 945 000F soit 88 pour cent et les ressources propres estimées à 47 231 717Fcfa.
Rappelons que malgré ces difficultés, le Centre National de la Cinématographie du Mali, a sous la direction de son DG Moussa Ouane enregistré des résultats satisfaisants pendant l’exercice écoulé. Ainsi, au titre de la production, le CNCM a terminé la réalisation du film long métrage de fiction intitulé « Rapt à Bamako » du réalisateur Cheick O Sissoko. Et la post production (montage, mixage, étalonnage) a déjà commencé.
Le centre a également réalisé la production et la diffusion de microprogrammes sur des thèmes comme la paix, l’unité nationale et du vivre ensemble, parmi lesquels « Mon pays » de Ladji Diakité, « le devoir de dessin » de Alou Konaté, « le Mali : l’eau et le verbe » et « le Mali pluriel » de Moussa Ouane, entre autres. Aussi, le centre a réalisé deux documentaires sur la semaine nationale du patrimoine et hommage au super Biton National.
Au titre de la formation, le CNCM dans sa vision de pérennisation des métiers du cinéma, a mené plusieurs activités à l’endroit des jeunes sur des stages de perfectionnement et d’encadrement, des initiations à l’image et au son, des formations universitaires en marketing et management, entre autres.
S’agissant de la création et le développement, le Centre a pu réaliser la capture des images du film de reportage sur la semaine nationale du patrimoine culturel, l’étude et l’appréciation de plusieurs projets de films documentaires et de fiction, des courts métrages, entre autres.
Le suivi du contrat de diffusion du long métrage « Da Monzon », la participation du long métrage « toiles d’araignées aux festivals, l’organisation du concours Ciné-Rapt 2013 à Segou sont autant d’activités réalisées par le CNCM au cours de l’exercice 2013.
Par ailleurs, le CNCM compte enclencher une stratégie nouvelle de coproduction avec des partenaires financiers étrangers, notamment ceux de la France pour une meilleure carrière internationale de nos productions, assure-t-on.
Daniel Kouriba