La Délégation de l’Union européenne (Ue) au Mali, les Etats membres de l’Ue et l’Institut français au Mali ont organisé, du 10 au 12 mai 2018, les Journées culturelles de l’Europe au Mali autour des activités comme les projections de films, des expositions, des concerts, des conférences, des jeux-concours et des émissions radiophoniques. Aux dires de ses organisateurs, l’événement entre dans le cadre de la célébration du 9 mai, Journée de l’Europe. A travers cette célébration de leurs Journées culturelles, les Etats membres de l’Ue souhaitent montrer le rôle crucial que la culture doit jouer comme vecteur de développement et dans le cadre de la coopération entre l’Europe et le Mali. Dans le cadre de ces journées culturelles de l’Europe, Dr. Hubert Petit a animé, le vendredi 11 mai 2018 à l’Institut français, une conférence-débats sur l’Union européenne, son historique, son évolution.
Faisant l’historique de l’Union européenne, Dr. Hubert Petit a expliqué que les premières pierres de cette institution ont été posées en 1950, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, quand l’Europe cherchait à se reconstruire. L’Union européenne est concrétisée le 18 avril 1951 par le traité de Paris instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca). Ce traité, qui peut être considéré comme un premier pas vers l’Union européenne car signé par les 6 pays fondateurs : France, République fédérale d’Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Italie. Dans son évolution, l’Union européenne a connu des bas et des hauts. Aux dires d’Hubert Petit, l’Union européenne est « une construction singulière » car l’organisation institutionnelle de cette Union européenne est sans équivalent dans le monde. Ses grandes priorités sont fixées par le Conseil européen qui réunit les dirigeants nationaux et européens. Ensuite, les citoyens de l’Ue sont représentés par les députés, élus au suffrage universel direct au Parlement européen. Les intérêts de l’Ue dans son ensemble sont défendus par la Commission européenne dont les membres sont désignés par les gouvernements nationaux. Les intérêts des États membres sont défendus par les gouvernements nationaux au sein du Conseil de l’Union européenne.
Les institutions de l’Union européenne
Au départ, l’Ue a évolué avec des institutions politiques qui détiennent les pouvoirs exécutif et législatif de l’Union. Ces institutions de l’Union européenne sont les institutions qui régissent l’Union européenne. Étant devenue une figure politique, économique et monétaire, celle-ci a besoin d’institutions dont le rôle est de défendre ses valeurs, ses objectifs, ses intérêts, ceux de ses citoyens et de ses États membres et qui fonctionnent en étroite collaboration avec les gouvernements et les administrations de ceux-ci. Selon l’article 13 du traité sur l’Union européenne, ces institutions sont les suivantes : le Conseil européen qui représente les chefs d’État et de gouvernement, le Conseil de l’Union européenne (souvent appelé simplement « Conseil ») représentant les gouvernements, le Parlement européen représentant les citoyens ; la Commission qui représente les intérêts européens ; la Cour de justice de l’Union européenne, la Banque centrale européenne et la Cour des comptes. Après 67 ans d’existence (1951-2018), ces institutions sont toujours en place.
De la CEE à l’Union européenne
Avec le Traité de Rome, signé le 25 mars 1957 par les « six » deux communautés sont créées : la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (Ceea) ou Euratom. L’objectif de ce traité est d’aboutir à un « Marché commun » permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux. Dès 1958, la CEE, la Ceea et la Ceca disposent d’une Assemblée parlementaire et d’une Cour de justice commune. Par la suite, le traité signé à Bruxelles en 1965 fusionnera les trois communautés européennes et leurs organes exécutifs (par la création de la Commission européenne et du Conseil européen). Le 1er janvier 1973, la CEE s’élargit au Danemark, à l’Irlande et au Royaume-Uni. Ces pays seront suivis par la Grèce le 1er janvier 1981, puis l’Espagne et le Portugal le 1er janvier 1986. En février 1986, la signature de l’Acte unique européen ou Acte unique modifie le traité de Rome et élargit les compétences de la CEE aux domaines de la recherche, du développement technologique, de l’environnement et de la politique sociale. Il est signé à Luxembourg le 17 février 1986 par 9 Etats membres, suivis par le Danemark, l’Italie et la Grèce, le 28 février 1986 et entre en vigueur le 1er juillet 1987. Ce traité inaugure une démarche commune en matière de politique étrangère et une coopération en matière de sécurité, sans porter atteinte ni à l’Union de l’Europe occidentale ni à l’Otan.
Le Traité de Maastricht : l’acte de naissance de l’Union européenne
Signé le 7 février 1992 et entré en vigueur le 1er novembre 1993, le Traité de Maastricht est l’acte de naissance de l’Union européenne. L’UE remplace la CEE et le traité prévoit l’union économique et monétaire, grâce à une monnaie unique européenne qui sera ultérieurement appelée l’Euro. Une nouvelle étape est franchie dans le processus d’union des pays d’Europe : coopération en matière de politique étrangère et de sécurité commune, voire de défense commune, coopération policière et judiciaire en matière pénale. Le traité de Maastricht crée également la citoyenneté européenne.
Après son cours d’histoire sur l’Union européenne, Dr. Hubert Petit a répondu à des questions des participants.
Siaka DOUMBIA
Comme si c’était à ces occidentaux de Washington ou Paris de décréter qui est tyran, ou dictateur et qui ne l’est pas (surtout vu les abu$ venant de Washington)
Se méfier de ces occidentaux, ils ne savent que violer les souverainetés des pays qu’ils souillent en s’essuyant avec leurs rangers!
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