C’est un magistrat rompu à la tâche qui succède à Abdoulaye Fané, comme directeur général du Bureau malien des droits d’auteurs. En effet, c’est Andogoly Guindo, magistrat de l’ordre judiciaire, qui prend les rênes de l’organe de régulation de la création artistique et culturelle de notre pays. Le natif de Damassongo dans le cercle de Koro était jusqu’à sa nomination, Conseiller technique au Ministère de la Culture en charge des questions judiciaires. Connu pour son humilité, mais surtout pour sa rigueur au travail, le tout nouveau patron des lieux entend travailler d’abord à la formation des artistes du Mali pour qu’ils puissent vivre de leur métier. Les pirates-vampires sont prévenus !
C’est un magistrat de 46 ans, du nom d’Andogoly Guindo, qui a été choisi par le dernier conseil des ministres du mois de septembre pour succéder à l’administrateur civil Abdoulaye Fané (rappelé au Contrôle général des services publics), comme Directeur général du Bureau malien des droits d’auteurs (Bumda). Celui que certains surnomment Ando n’est pas un inconnu dans le milieu des arts et de la culture. Car, jusqu’à sa nomination, l’homme était conseiller technique en charge des questions judiciaires au ministère de la culture. Un poste qu’il occupe d’ailleurs depuis le 21 décembre 2009.
Après ses études primaires à Bamba puis à Diankabou dans le cercle de Koro de 1975 à 1985, Ando fréquente les cours du lycée de Sévaré de 1985 à 1988. Après son baccalauréat 1ère et 2ème partie (série Sciences Humaines -SH) obtenu en 1988, il s’inscrit à l’Ecole Nationale d’Administration (Ena) de Bamako- section sciences juridiques. Il en sortira quatre ans plus tard avec une maîtrise en Droit. Il ne chômera pas longtemps car une belle carrière de magistrat l’attendait. C’est ainsi qu’en 1995 il passe au concours de la magistrature. Après sa formation à l’Institut National de Formation Judiciaire de Bamako, Andogoly Guindo sera affecté comme juge d’instruction au Tribunal de première instance de Kayes où il passa deux ans (1998-2000). En 2000, il sera nommé juge de Paix à Compétence Etendue de Markala pour quatre ans. Et, de 2004-2008 il est encore muté à Kolokani où il passera quatre nouvelles années avant de présider aux destinées de la Justice de Paix à Compétence Etendue de Bla de 2008 à 2009.
Dans sa modestie légendaire, M. Guindo sait que c’est une mission commando qui l’attend à la tête de cette structure. Car, il faudra non seulement composer directement avec des artistes dont la majorité ignorent où commencent leurs devoirs et où s’arrêtent leurs droits, mais aussi servir d’interface entre eux et les consommateurs dont surtout les radios et télés. A tout ceci, il faut ajouter l’inlassable lutte que son prédécesseur a déclarée aux contrebandiers et autres auteurs de contrefaçon d’œuvres artistiques et culturelles dans notre pays, pour que les artistes maliens puissent vivre de leur métier. La lutte ne sera pas aisée. Ando en est conscient.
Rappelons aussi que le nouveau Directeur général du Bumda est titulaire d’un Dea en Droit privé obtenu en 2008 à l’Institut des Sciences Politiques, Relations internationales et de la Communication (Ispric) de Bamako. Il est aussi président de l’Association pour le développement de la Commune de Bamba. Il est marié et père de cinq enfants.
Amadou Salif Guindo