Le festival international de danse et de la percussion Festip, a ouvert ses portes le vendredi 8 novembre dernier à la Maison des jeunes de Bamako. Organisé par l’Association DOMBA (Danse originale malienne bien agencée), le festival a donné son ton à travers un carnaval qui est parti du 1er arrondissement avec pour arrivée la Maison des jeunes. Un carnaval auquel a pris part toutes les délégations de festivaliers venues du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Niger, du Sénégal et du Mali. Pendant que les festivaliers font leur procession, la troupe Gouansan du Mali tenait en haleine le publique assez nombreux.
Les discours qui ont annoncé cette 5è édition du Festival international de danse et de la percussion ont été prononcés par le Directeur du festival, N’Tji Diakité, la marraine du festival Hawa Traoré et du ministre de la culture. En bambara, le Directeur du festival a axé son intervention sur les bienvenues adressées aux délégations africaines de la sous région, les remerciements aux partenaires tels que la marraine pour son don d’une tonne de riz, le ministère de la jeunesse pour avoir servi de cadre d’hébergement et de manifestation et surtout le ministère de la culture qui selon N’Tji Diakité a appuyé l’organisation d’une enveloppe de 5 millions de Fcfa. Il précisera que notre culture est le socle de notre identité, perdre cela c’est se renier. Le ministre de la culture, Bruno Maïga, appuiera les propos du Directeur en disant que notre culture doit rester notre meilleur espoir, notre meilleur rempart. Elle nous a permis de vivre ensemble et de façonner ensemble notre identité. Il rappellera que les historiens, géographes et sociologues ont qualifié le Mali de carrefour de civilisation en raison du fait que le pays a constitué de pôle de convergence et de brassage des races, des cultures et des langues dans la tolérance. Notre riche culture a su gommer les antagonismes. Le ministre précisera que ce festival s’inscrit dans la dynamique de la politique culturelle de son département. Avant de déclarer l’ouverture officielle du festival, Bruno Maïga louera le facteur d’intégration de ce rassemblement culturel initié et organisé par l’Association Domba.
La marraine pour sa part dira qu’elle est toute heureuse d’être choisie comme marraine. Elle a invité tous à prier pour le bon déroulement du festival et le retour de la paix au Mali. Elle lancera, dans notre micro, un appel aux autorités de prendre soin de notre culture.
Avant les discours, le publique a eu droit à une prestation de quelques minutes de chaque délégation. Tour à tour, Bote percussion de la Guinée Conakry, Mamati de Zongo du Niger, le groupe de Tambacounda du Sénégal, la troupe internationale de la Côte d’Ivoire et les troupes maliennes se sont succédés sur la scène du festival. Des prestations qui donneront lieu à des applaudissements nourris.
Les organisateurs par la voix du maître de cérémonie révéleront que l’innovation de cette édition porte sur le baptême de chaque journée. La première était celle de la tradition, la deuxième celle des Niamakalas… Le publique sera informé que le groupe Nyogon de Kaniko, cercle de Koutiala, est l’hôte du festival.
Drissa SANGARE
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5è edition du festip : Une deuxième journée aux rythmes ivoiriens et nigériens
Pendant cinq jours, du 8 au 12 novembre 2013, l’arène principale de la Maison des jeunes de Bamako n’a pas désempli. Publique et festivaliers ont communié dans la joie et l’allégresse.
Lors de la deuxième journée, à partir de 20h, la troupe internationale Ivoirienne et celle de son homologue du Niger occupaient le plateau. Les Ivoiriens, habitués du festival pour avoir résidé au Mali, ont étalé leur savoir faire en matière de danse. Des pas de danse tirés du patrimoine culturel ivoirien, savamment exécutés et bien agencés. Pendant une vingtaine de minutes, les batteurs de Djembé feront parler le cuir, les danseuses et les danseurs se rivaliseront de technique et de chorégraphie.
La troupe Mamati de Zongo au Niger, composée de quatre jeunes dames et huit jeunes hommes émerveilleront le publique avec leurs Tamanis, leur N’gonis, leurs Dunduns et leurs Baras. En trois actes, cette troupe, dans un accoutrement digne du terroir avec des arcs, des flèches et des boucliers et sous un rythme endiablé impliquera le publique. Le thème à l’allure d’une partie de chasse a fini par une danse autour d’une gourde. Au fil des gestes autour de ladite gourde, le récipient a dégagé de la fumée. De cette gourde est sortie une chose ressemblant à un serpent. Petite panique soutenue par des applaudissements et des cris venant des spectatrices, mais très vite la main qui a fait sortir la chose, l’a remise à sa place. La danse continua, la chanson et le rythme aussi. La troupe nigérienne a créé la sensation. Elle est arrivée le samedi en début d’après et s’est joint au carnaval après avoir juste déjeuner. Ce qui lui a valu l’estime des organisateurs.
D. SANGARE