Le samedi 15 juillet 2023, l’orchestre de Bandiagara dénommé l’orchestre moderne MADOU DJEBÉ a mis en extase le public de la prestigieuse Salle franco-malienne Alliance, lors de sa prestation à la Biennale artistique et culturelle de Mopti en 2023.
Les spectateurs ont été transportés dans un voyage musical envoûtant qui a mis en valeur le riche héritage culturel du Mali. Cela fut l’occasion aussi de célébrer par la magie des mélodies la diversité artistique du pays.
Cette prestation de l’orchestre moderne MADOU DJEBÉ de Badiangara comme par enchantement a eu lieu lors de la dernière nuit des spectacles avant la clôture de la Biennale. Ce faisant, elle restera dans les mémoires en raison de sa qualité, mais surtout de la richesse diversifiée des chansons jouées. Pour l’occasion, il a joué 8 chansons au total, qui sont des différentes ethnies du pays : AYELIDIOWOYA, TACAMBA, BOBO, POULACOU, BOZO FOLI, TAMACHEQ, SENEFO et BAMANAN.
Pour une première participation à la Biennale, l’orchestre de Bandiagara sans aucun stress a réussi une prestation de qualité grâce à sa performance musicale, sans fausse note. Il a incarné des compositions musicales menant les Maliens de toutes les régions et de toutes les ethnies pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir l’unité nationale. Cette formation musicale de la nouvelle région de Bandiagara, située dans le centre du Mali, a porté haut les valeurs de paix, de solidarité et d’entraide, en servant une plage musicale ou tous les Maliens y tirent leur compte.
Par rapport à la sonorité, le public a été émerveillé de l’utilisation par cet orchestre d’un mélange des instruments traditionnels et modernes pour transmettre des messages de fraternité et de respect mutuel entre les différentes communautés maliennes. Les chansons revivifiaient les exploits héroïques des anciens guerriers et des sages de la région, ainsi que les légendes et les contes du patrimoine culturel malien. Par la musique, ces artistes musiciens de Bandiagara ont invité à cultiver la tolérance et la coopération, invitant les spectateurs à apprécier la richesse de la diversité culturelle du grand Maliba.
Pour de nombreux spectateurs présents, dont des professionnels des arts et de la culture, cet orchestre du pays Dogon, le temps de sa prestation, a été un vecteur d’identité nationale, de fierté d’appartenir à un pays comme le Mali.
Sans préjuger sur l’avis du jury, même au-delà de la Biennale, un tel orchestre pourra valablement représenter le Mali sur l’échiquier international. Vivement, la renaissance de la musique d’orchestre au Mali avec des talents locaux en manque d’espace ou d’occasion de faire-valoir.
Amadou Boubacar Touré, stagiaire UCAO depuis Mopti