Très crispée, calme et patiente, Aïcha Koné, faisait partie des artistes qui ont animé la nuit du parrain. Une pléiade d’artistes ont agrémenté la soirée. Il s’agit de Abdoulaye Diabaté, son fils Iba et son frère Modibo Diabaté, Nahawa Doumbia, le jeune Mamadou Dembélé dit Dabara. Dabara pour ce qui le concerne, a confirmé tout le bien qu’on pense de lui. Neba Solo, Haïra Arby, Mamou Sidibé et Amadou et Mariam ont aussi donné satisfaction au public du stade Babemba Traoré plein à craquer.
Aïcha Koné a profité de sa prestation pour plaider la cause de son pays, qui se trouve aujourd’hui dans une situation instable, après l’élection présidentielle. Aïcha Koné était très proche du président Gbagbo et avait même eu des problèmes avec les adversaires de ce dernier. C’est pourquoi elle n’a pas voulu s’étendre sur le sujet. Elle a prié pour la paix, elle a demandé à ce que les frères se retrouvent. Elle a été brève dans sa deuxième chanson, la première était ‘‘ Baya yougouba’‘.
”Je dédié cette chanson à Malamine, mais vraiment aujourd’hui c’est une chanson qui nous concerne. Ah Seigneur, aie pitié de nous pour nous permettre d’être unis, que l’Afrique soit unie que rien ne puisse nous diviser. Un jour Myriam Makeba me disait, quand je pleure ma terre natale, il ne s’agit pas du Mont Kilimandjaro qui nous sépare, mais ceux-là même qui veulent de nos richesses”.
C’est vrai que ce message est passé inaperçu pour nombre de spectateurs, qui ne regardaient que les grosses perles des danseuses de Aïcha, qui ont émerveillé plus d’un dans ce stade surchauffé. Pour Aïcha Koné, Malamine est un grand qui doit se battre pour développer son pays, sa patrie, ”Yes we can” sont les derniers mots de la grande diva de la Côté d’ivoire qui, malgré son âge, n’a rien perdu de son charme.
Kassim TRAORE