Absence du Colonel Assimi à la biennale : Est-ce un problème d’insécurité ?

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En tout cas,  pas d’annonce  officielle  de la part de la présidence,   mais  le  doute  plane  autour  de l’insécurité  qui aurait  contraint  non seulement,   le  Chef  de l’Etat   d’effectuer  le  déplacement  pour  le   lancement des travaux , mais aussi   certaines  sommités  sous régionales  qui, elles-aussi  étaient  attendues  à  Mopti, en provenance  de la Guinée  et  du   Sénégal. Elles ont toutes aussi décliné  l’invitation  à la dernière  minute.

Après  plus   d’une  décennie  marquée  entre  autres   par  la conjoncture  économique, des coupures  d’électricité  et   de l’insécurité  grandissante  dans  la 5ème   région,  la  biennale  a  enfin,  repris  timidement   et ce,  avec  toutes  ses  promesses.    Pour rappel,   elle   se  tient   du  6    au 16 juillet  2023  dans  la Venise malienne dont  la précédente   a eu lieu  en 2017 à Sikasso  coïncidant  avec le  cinquantenaire.   Le  Mali,  dans  sa  composition  culturelle,  ethnique et  linguistique  y  était  fortement  représentée   durant  ces 10 jours d’activités  dont   le balais  à  thème,  le solo  des chants,  le chœur,  l’ensemble instrumental,  le théâtre et l’orchestre   en  ont  fait  l’objet de compétition  entre  les  festivaliers  venus  d’un  peu  partout  à ravers le  pays.   Par  ailleurs,  au-delà  des  difficultés  financières  et   organisationnelles     signalées   lors   des  phases préparatoires   surtout  la faible   mobilisation   des  hommes  de   médias,   l’absence du Chef de  l’Etat  à  ce grand  rendez-vous  culturel  a  suscité  beaucoup  d’interrogations  sur   un  éventuel  retour  définitif   de  la  sécurité  dans  le  centre  qui  est  en  passe  de   devenir  un  mirage  à  l’horizon.   Même   si   la  biennale  est  un    espace  de  communion,  de brassage  et  d’éducation  de   la  jeunesse  à  la citoyenneté,  mais  cette absence  remarquable du Colonel  Assimi  Goïta   laisse  le doute  sur  l’espoir  promis  depuis   sa  prise  du pouvoir  relatif  à  la   sécurisation  des personnes  et de leurs biens  sur  toute   l’étendue  du  territoire.  Déjà,   certains  observateurs   soutiennent  que  cet  aspect  sécuritaire  aurait  même   motivé     l’annulation  du déplacement  de quelques  délégations  ministérielles  de la Guinée  et du  Sénégal  et  qui n’ont   pas   pu  rejoindre  les  autres  personnalités  à  Mopti.  Celles-ci   ont  décliné   pour dit-on,  《des raisons de dernière minute》.  Pour  le moment,  pas de communiqué   officiel  de la présidence  encore  moins   du ministère  de  la  Culture  sur    cette annulation  dont  la  présence physique  du  président  de la transition   au lancement  des  travaux   serait  avant  tout  une assurance   vis-à-vis de  la population  à  moins  qu’il     se  rachèterait  en assistant    à  la clôture.

Yacouba   COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. Absence du Colonel Assimi à la biennale : Est-ce un problème d’insécurité ?:
    SI CELA ETAIT, ON AURAIT PAS INVITE L’AMBASSADEUR KATARI ET LE MINISTRE BURKINABE, OU ENCORE RENSEMBLE EN UN SEUL LIEU TOUS LES GOUVERNEURS DE REGIONS EN MEME TEMPS. C’EST JUSTE UNE QUESTION DE CALENDRIER ET D’AGENDA.
    EN OUTRE, SADIO CAMARA DINE PRESQUE TOUS LES JOURS AVEC LE COLONEL ASSIMI GOITA. RIEN DE SECRET EN CELA, TOUS LES KATOI SAVENT CA.

  2. L’insécurité n’est pas celle qu’on croit. Notre président sait très bien que chez les colonels certains ont mal pris l’éviction du ministre des mines et le récent remaniement où leurs intérêts sont négligés. Cette mise en minorité, notamment de Sadio Camara, l’homme de la Russie, est une source d’inquiétude quant à la loyauté de cet homme. La surveillance est de mise et l’éloignement de Kati serait hors de question à l’heure actuelle.

  3. Notre président a gagné le référendum. Il n’a plus besoin de faire semblant de s’intéresser à la population.

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