10ème édition du Festival sur le Niger : Au nom du sexe, de l’alcool et de la musique

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Les professionnels de notre métier nous disent que 3 S peuvent intéresser nos lecteurs et auditeurs. Le  premier S est le sang ; le second, le sexe, et le troisième, le sport. Au festival sur le Niger, il y avait un S, un A et un M. Ce  qui donne SAM, différent de l’association des magistrats.

 

 

Les festivaliers de Ségou étaient partagés entre le sexe, l’alcool et la musique. C’est vrai que chacun vient avec son intension. Mais, de plus en plus, la musique qui était censée réunir tout le monde, est reléguée au second plan ou supplantée par le sexe. Le sexe, pour ne pas dire le plus vieux métier du monde et ses pratiquants prennent d’assaut chaque année le Festival de Ségou. D’une part, il y a les vrais professionnels qui viennent sur recommandations des grands patrons. De véritables maîtresses qui demandent des millions. D’autre part, il y avait une autre catégorie de professionnelles, celles qui font le trottoir. S’y ajoutent les filles de joie qui pullulent les maquis. Mais, il y avait également des filles très belles ayant quitté Bamako pour une aventure à Ségou. Elles aussi tirent leur épingle du jeu.

 

 

Voilà, c’est ce beau monde qui se retrouve à Ségou pendant une semaine pour certaines, deux à trois jours, pour d’autres. Certaines ne font que quelques heures à Ségou. En plus de ces pratiques, il y a le mode d’habillement des filles, qui n’est pas loin d’un attentat à la pudeur. Sinon incite les hommes à les harceler : sexuellement, cela s’entend !

 

 

Aminata Traoré, une vendeuse de gargote n’a pu dissimuler sa colère contre les tenues des filles pendant le festival. «Elles viennent avec des habits qui ne couvrent rien, alors que ce n’est pas pour aller dans une boîte de nuit ! Elles ne peuvent même pas s’asseoir sans qu’on ne voie tout leur corps, notamment les seins et les dessous. Elles s’exposent trop. Je pense que les organisateurs doivent voir cet aspect du festival», nous a-t-elle confié. Au moment où Ami nous confiait sa colère, voilà qu’une fille passe sous nos yeux. Dans une tenue faite de colliers, sans slip ! De quoi rajouter à sa colère. «On aurait dit qu’elle ne vient pas d’une famille». Sans commentaire.

 

 

Après le sexe, c’est l’alcool. Cette année, à Ségou, il y a eu pénurie. Explications : aujourd’hui, la quasi-totalité des jeunes «filles branchées» se rincent la dalle pour, dit-on, être bronzées et avoir un teint éclatant. Elles affectionnent particulièrement la bière en canette. Les  jeunes gens, de moins de 17 ans aussi, sont dans la danse. N’en parlons pas de leurs  «papas sans souci» qui fréquent la paillote de Samba Play, très connu à Ségou. Ce sont eux qui ne voulaient guère le report de l’édition 2013. Ils  ont tout entrepris pour que le festival puisse avoir lieu. «Les papas sans souci» sont uniques au festival sur le Niger. À leur instar, il y a des jeunes  qui consomment tranquillement leur «alcool» sans se la raconter comme le font «les papas sans souci».

 

 

Les abonnés à la musique sont tout le monde, parce que tout le monde assiste aux grands concerts. Surtout que cette année, c’est Salif Keïta qui a animé le «samedi national», la plus grande soirée du festival. Cette nuit-là, il y avait manque de femmes à Ségou, d’alcool. Surtout  qu’après les concerts, les trottoirs étaient vides. Or, il y avait plus de demande que d’offre. Le Festival sur le Niger, ou le temple de la luxure !

Kassim TRAORE 

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