Biennale de la Photographie/Rencontres de Bamako : Vivement la 10e Edition

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Biennale_Africaine_PhotographieÇa y est, c’est parti. Après plus de quatre années de suspension suite à la crise qui avait secoué le Mali, « Les rencontres de Bamako ou encore la Biennale de la photographie » reprend ses droits. Cette année avec comme thème, « Telling-Times : raconter ou conter le temps ». Les spécialistes de l’image se réunissent au Mali, du 31 octobre au 31 Décembre 2015 au Mali. La cérémonie officielle de lancement des travaux a été présidée par le premier ministre Modibo Keita avec à ses côtés Mme le ministre de la culture de l’artisanat et du tourisme,  N’diaye Ramatoulaye Diallo, avec un parterre de photographes et de grands acteurs de la culture malienne, africaine et internationale.

Avec comme partenaires, l’institut Français, l’ambassade de France au Mali bien d’autres acteurs du monde des arts et de la culture, cette 10e édition a ouvert ses portes au musée national du Mali. Le Délégué général de la Biennale Samuel Sidibé et non moins Directeur du Musée a dans son propos liminaire souhaité la bienvenue à ses hôtes venus de partout pour ces rencontres dites de Bamako. Selon lui, la fête de la photographie qui réunit les amoureux de cet art depuis quelques années avait connu un arrêt dont les raisons sont connues depuis 2011. L’édition de cette année consacre un retour progressif à la normale mais marque surtout le 10e anniversaire de la biennale. C’est pourquoi, il a rendu un grand hommage à tous ceux qui ont concourus à la réalisation de cette œuvre gigantesque depuis plusieurs années.

La directrice générale de l’Institut Français Anne Tallineau, a dans son intervention souligné que la biennale de la photographie est un haut lieu de rencontres entre les différents spécialistes de la photo et constitue une manifestation incontournable pour la photographie au monde. Avant d’ajouter que les rencontres de Bamako, grâce à leur dimension panafricaine, montrent à quel point la création contemporaine y est dynamique, inventive et séduisante du Nord au Sud, d’Est en Ouest. « S’il y’a quelques années encore, on pouvait s’étonner que les créateurs africains ne soient pas plus présents dans les grands rendez-vous internationaux de l’art, en galeries ou dans les ventes aux enchères, du chemin a été fait » a-t-elle déclaré.

Bissi Silva, Directrice artistique de la Biennale est cette grande dame de la culture africaine qui a donné le thème « Tellig-time » à la 10e édition. Selon cette nigériane, mais inconditionnelle amoureuse du Mali, les rencontres de Bamako explorent les relations complexes et protéiformes entre les images et le Temps. S’inspirant à la fois de la riche tradition orale du Mali et des bouleversements récents de ce pays, cette nouvelle édition interroge les procédés utilisés par les artistes pour raconter leurs expériences, réelles ou imaginaires du Temps. Par cette chronique des différentes manières dont les artistes s’emparent des liens imprévisibles et substantiels entre l’action politique, l’expérience sociale et l’expérience esthétique, « Telling-Time ou conter le temps », offre selon elle une multiplicité de perspectives permettant de mesurer le rôle de convoyeur des pratiques photographiques en Afrique des Rencontres de Bamako.

« Après trois années d’interruption dues aux graves évènements que le Mali a connus, les Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la photographie, sont de retour pour saisir l’instant de la paix», a d’entrée déclaré N’diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme dans son intervention. Selon Mme le ministre,  organisées tous les deux ans depuis 1994, les Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie, sont la première et la principale manifestation consacrée à la photographie africaine. Véritable plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité, les Rencontres de Bamako s’inscrivent comme lieu incontournable de révélation des photographes africains et de rencontres avec les professionnels du monde entier. Existant depuis 1994, est le lieu par excellence pour créer les conditions de valorisation de la création photographique africaine dans un contexte international  afin de permettre aux photographes d’accéder au marché international.

C’est pourquoi elle dira que c’est : «dans le même ordre d’idées, et au sortir de la crise que notre pays a connu, cet évènement s’inscrit, pour son édition 2015, dans la dynamique nationale de contribution à l’amélioration de l’image du Mali et à la construction de la paix.

Et la participation massive, à la fois, des professionnels de l’image, que je salue, et des médias nationaux et internationaux, est une donne appréciée dans le carcan de l’amitié entre peuples. »

A N’diaye Rama Diallo de souligner que la thématique retenue pour cette édition, « conter le temps», vise à utiliser la photographie comme un médium d’exploration de la notion de temporalité à travers  la narration du  passé, du présent et du futur. Elle s’adapte parfaitement aux bouleversements récents qu’ont connus le Mali et les régions avoisinantes.

Après l’instant de la crise et de l’instabilité, vient celui de la projection dans un Mali qui renoue avec sa quiétude, sa soif de culture et son envie de développement plus forte que jamais. A la suite de Mme le ministre de la culture le premier ministre Modibo Keita, représentant le président de la République, à cette rencontre a souhaité la bienvenue à tous les amis du Mali en terre malienne d’Afrique. Cette biennale de la photographie 10e du genre est selon lui un haut lieu d’échange et surtout de découvertes pour les jeunes talents qui viennent s’exprimer en cette occasion. « Sans les artistes le monde serait très sombre, car sans les artistes l’homme n’a aucun moyen de se revoir » a-t-il déclaré. De retour après quelques 4 ans d’arrêt, les Rencontres de Bamako  sont pour monsieur le premier un symbole de retour du Mali dans le concert des nations, où ce pays de grande culture reprend peu à peu sa place.

Hamidou NGATTE 

 

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