Chaque jour qui passe, l’engouement est de plus en plus fort pour la Biennale artistique et culturelle dans la Venise malienne. La compétition bat son plein entre les troupes régionales et celle du District de Bamako. Aujourd’hui, nous vous présentons les prestations des Régions de Koulikoro et Dioïla dans les différentes disciplines
La troupe de la Région de Koulikoro a ouvert la soirée de ce dimanche à la salle Sory Bamba de Mopti devant le jury et un public très enthousiaste. Les organisateurs ont eu la bonne idée de placer un écran géant dans la cour afin de permettre aux spectateurs qui n’ont pu accéder à l’intérieur de suivre les performances artistiques.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la Région de Koulikoro a réussi à séduire le public par des prestations de grande qualité. Le titre de la danse traditionnelle est «le Nama». Cette danse populaire du village de Siby peut être exécutée à tout moment de l’année. Mais, elle est particulièrement ambiante pendant la saison sèche surtout après les récoltes. à cette occasion, sont célébrés les meilleurs travailleurs, des hommages sont rendus aux célèbres travailleurs disparus. Très connu dans notre pays et même, le Nama se danse avec des masques sous le son des tams-tams, le claquement des mains des jeunes filles et des participants soutenus par des chants appropriés.
Quant au ballet à thème, il s’intéresse à la «crise d’eau». La population d’un village reste attachée à son terroir malgré la crise d’eau qu’elle connait. Elle est victime de plusieurs maladies traitées par les thérapeutes du village. Un beau jour, un bienfaiteur vient réaliser un forage et c’est la joie, l’espoir et l’amour pour le terroir se renforcent. Eau source de vie, cette eau potable prouve aux villageois que la cause de leurs maladies était en partie due à cette crise d’eau. Par malheur, un conflit communautaire s’éclate et perturbe la quiétude du village. La sagesse aidant, la compréhension et le pardon prennent le dessus. Ainsi, la paix et le bonheur s’installent de nouveau dans le village.
«Benbaliya» ou la mésentente en français est le titre du morceau choisi par l’ensemble instrumental. Pour les vocalises de Koulikoro, la mésentente est la pire des actions. Quand la mésentente s’infiltre dans une grande œuvre, elle la transforme et la réduit à sa plus simple expression.
Pour le solo de chant «Ben» ou la paix fait partie des préoccupations des populations de la région.
Les artistes supplient que chacun abandonne son problème personnel et s’occupe du problème national; que tout ce qui concerne le pays, soit un problème commun à tous. Pour eux, l’arbre est l’espoir de l’oiseau et l’eau constitue l’espoir du poisson. Ils entendent booter le communautarisme hors du Mali.
En chœur, la plus belle voix de la région a chanté «Bissigi», la suspicion en français. Un fléau qui est cause de la fracture. Cette performance en appelle à la conscience collective pour éviter la suspicion entre nous Maliens afin de trouver un mieux vivre ensemble. En évitant la suspicion, nous arriverons à vivre en paix, en harmonie dans un Mali souverain.
Construire le Mali souverain. C’est aussi le thème choisi par l’orchestre régional qui a aussi proposé deux morceaux: «Malien debout !» et «La guerre n’est pas bonne».
Dans la première chanson, les artistes de Koulikoro insistent en disant que le Mali ne sera à la merci de l’ennemi et appellent les musulmans et chrétiens à faire des bénédictions pour le pays. Dans le morceau «La guerre n’est pas bonne», Koulikoro rappelle les exemples de pays africains qui subissent plusieurs années durant les dégâts de la guerre.
Les instrumentistes et interprètes de l’orchestre de Koulikoro ont fait montre d’une certaine maîtrise de leur art.
Envoyés spéciaux
Amadou SOW
Oumar DIOP
Youssouf DOUMBIA
Bonjour
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