Celle-ci a fait vibrer la capitale à travers un programme alléchant offert à l’occasion de la première édition de Bamako fashion week. Un évènement qui se positionne désormais, selon certains observateurs, comme l’une des grandes rencontres dans le domaine.
Pour une première édition, on peut dire que l’alliance des couturiers et créateurs du Mali (ACCM) a fait fort. Et ce, au regard de la mobilisation, car une centaine de professionnels de mode maliens et étrangers se sont réunis du 19 au 21 février, dans l’objectif de magnifier le textile local.
Après la cérémonie officielle du lancement au CICB, présidée par Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, le défilé made in Mali s’est déroulé dans une ambiance festive et décontractée. Dans son mot d’ouverture, la ministre a rappelé les organisateurs que Bamako fashion week ne doit pas être un festival de plus, mais un tournant pour la mode malienne et pour la culture malienne. Elle a reconnu que les organisateurs seront sûrement confrontés à des difficultés. ” Cette première édition n’a pas été sans difficultés. C’est vous dire que votre secteur, à l’instar des secteurs de la Culture, l’artisanat et du Tourisme, ne saura se développer sans une synergie des efforts du public et du privé. Votre motivation est un exemple louable pour les acteurs de la culture. Il est encourageant de savoir que par la force de la volonté, il est possible de faire bouger les choses au Mali “.
La ministre “ fashion ” a ensuite remercié les professionnels du domaine qui ont répondu à l’invitation. ” Je voudrais remercier l’ensemble des amis du Mali qui ont accepté de faire le déplacement pour magnifier la mode malienne et surtout symboliser l’intégration par la mode. Notre Afrique est belle, vous avez le devoir de nous le montrer chaque jour “. Elle a enfin conclu par ses vœux de pérennisation de cet évènement.
Le clou de la première édition fut le grand défilé du samedi 21 février. Le public très fashion de l’Azalai Hôtel Salam a apprécié les collections des 22 créateurs maliens et étrangers qui se sont succédé sur le T pour magnifier la diversité de la mode africaine. Bijoux, traces et paillettes, bogolan, bazin, haute couture, tissus étrangers et perles modélisées ont retenu l’attention de tous les amoureux des créations à la touche singulière.
Il faut rappeler qu’aux cotés des professionnels maliens, une dizaine de créateurs et une vingtaine de mannequins venus de la Guinée, du Bénin, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Niger, du Ghana et de la France se sont réunis pour donner à cette 1ère édition tout l’éclat qu’elle mérite.
Martial Tapolo du Cameroun, habitué des grands T a présenté une collection de haute couture incitant à la paix entre les peuples. Elle a été suivie de la collection noir et blanc magnifiant la femme noire de la sénégalaise Adama Paris. Juste avant, Alpha O. Bah de la Guinée a présenté sa collection dénommée ”Pétales de Safia” en hommage à sa sœur qui incarne l’image d’une femme brave parvenant à joindre les deux bouts malgré les difficultés de la vie. L’Ivoirien Barros Coulibaly a pour sa part, émerveillé le public avec sa collection de folie pour homme nommée ”Men in Black”.
La jeune créatrice malienne Fadi Maiga, la militante engagée du Sénégal Mame Fagueya Bâ étaient aussi présentes sur le T pour faire découvrir leur collection modélisée pour homme et femme. Ciss Saint Moise de la Côte d’Ivoire qui de son côté s’est fait représenté par son assistant, a fait défiler une collection prêt- à-porter assez simple. Olowou du Bénin a présenté sa collection de sacs au style soft et classe. Le jeune ivoirien a présenté sa marque Samarra à travers ses collections ‘‘Ouaga Merci’‘ et ”Sir” composées d’accessoires (chaussure, montre, nœud papillon, cravate et casquette). Toujours avec le pays de Félix Houphouët Boigny, c’est Tra Dieudonné qui a bouclé la boucle avec sa collection de femmes en noir et blanc appelée ”Etoiles divines”.
Vivement la deuxième édition !
Clarisse