Association des Communautés de Culture Songhay ‘’IRGANDA’’ : Les sédentaires débout pour la sauvegarde de la République

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Le Palais des Sports Salamata Maïga a refusé du monde le samedi 14 octobre dernierlors de de la cérémonie de lancement officiel des activités de l’Association des Communautés de Culture Songhay ‘’IRGANDA’’. C’était sous la présidence de Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, président dudit mouvement. La cérémonie a enregistré la présence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta accompagné par plusieurs membres du gouvernement.

D’entrée de jeu, Ousmane Issoufi Maïga a expliqué que voici cinq (5) mois que l’historique rencontre à Gao organisée par les cadres de la communauté de culture songhay, après un long processus de gestation, a permis de porter sur le fonts baptismaux, l’Association des communautés de Culture songhay ‘’IRGANDA’’.

Selon lui, la tenue de la rencontre à Gao a suscité de l’émoi dans certains milieux au niveau national et international. Car dit-il, à peine née, l’association Irganda est devenue l’objet de  commentaires tendancieux et de critiques acerbes.

«Nous réaffirmons que notre association n’est ni politique, ni un groupe armé, ni une association à but lucratif encore moins une association confessionnelle. Irganda est une association socio-culturelle dont les objectifs convergent vers la sécurité, le développement et le bien vivre ensemble. Elle a pour vocation de procéder à un grand rassemblement populaire d’hommes et de femmes épris de justice et pénétrés du désir immense de la paix et de bien-être général dans les régions du Nord et partout au Mali et pour tous les Maliens», a-t-il précisé.

Pour lui, cette vocation tire son fondement de l’esprit spécifique qui fonde l’action de l’association qui est évoqué dans la déclaration des cadres de culture songhay. Il a défini  le songhay comme une culture multidimensionnelle appartenant à plusieurs groupements humains partageant un même terroir. Aussi a-t-il souligné que l’objectif du mouvement apparait clair dans ladite déclaration dont la teneur est : « nous cadres des communautés de culture songhay, tenant compte des conséquences, des  incertitudes géopolitiques et géostratégiques et face aux menaces permanentes programmées contre l’existence même de notre terroir et de nos populations, décidons de défendre notre patrimoine historique, nos intérêts moraux socio-culturels, de jouer notre partition dans un Mali uni, laïc, républicain et démocratique, de mettre en place une instance dédiée à la mise en œuvre de solutions répondant aux attentes et aspirations profondes de nos communautés. ».

A en croire, Ousmane IssoufiMaïga, le songhoy a toujours conservé un fond culturel très riche qui est le résultat d’une symbiose réussie d’une culture songhay originale enrichie par les apports de groupements humains entres autres, Touaregs, Arabes, Armas, Bêllas, peulhs, sorghos, Kel-Ancaçars, Chérifiens, Dawasaks, Dogons, Bambaras, Gourmantchés avec lesquels, le peuple songhay continue de partager les expériences de vie commune.

Il a rappelé au chef de l’Etat que la rencontre de Gao s’ est tenue autour des thématiques se rapportant aux préoccupations essentielles des populations des régions du Nord. Notamment, la sécurité et la paix, la gouvernance le développement local et l’apport de la diaspora, le vivre ensemble et la réappropriation des valeurs culturelles et sociétales, le rôle de la femme et des jeunes. Par ailleurs, il dira qu’un document de synthèse des résolutions, des recommandations et  des conclusions par thématique et un plan d’actions d’urgence sur 8 mois a été établi.

«Soit nous consacrons notre unité dans la défense du terroir, soit nous périssons tous ensemble. Entre s’unir pour exister et persister dans la désunion et disparaitre, il faut s’avoir choisir. Irganda a fait son choix, celui de l’unité, de l’entente et de la convivialité», a-t-il déclaré.

Quant au président de la République qui était l’invité d’honneur, il dira que sa présence à cette cérémonie est due à plusieurs raisons dont l’esprit et la démarche du mouvement qui a déployé pendant plusieurs mois, une démarche pédagogique, méthodique pour convaincre ceux qui s’inscrivent dans la défense de l’unité nationale, la préservation et la consolidation du vivre ensemble harmonieux entre les différentes communautés, le plaidoyer pour un développement inclusif et une gouvernance entièrement maitrisée par les populations, en particulier en ce qui concerne les questions de sécurité.

Moussa Sékou Diaby

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