Association ‘’Anw Jigi Art’’ : La pièce « le médecin malgré lui » ou « diagoya dôgôtôrô » ‘’servie’’ aux populations à domicile

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Depuis le 10 mars dernier, l’Association Culturelle pour la Recherche Théâtrale ‘’Anw Jigi Art’’ est sur le terrain à travers un projet. Il s’agit de spectacles de théâtre dans les familles à travers la ville de Bamako. Une pièce dénommée ‘’le médecin malgré lui’’ de Molière et en bambara ‘’diagoya dôgôtôrô’’ mise en scène par Assitan Tangara. 

Depuis sa création il y’a un peu plus d’une année, l’Association Culturelle pour la Recherche Théâtrale ‘’Anw Jigi Art’’ composée d’étudiants et de sortants du Conservatoire des Arts MultiMedia Balla Fassaké Kouyaté de disciplines différentes a décidé de faire le théâtre autrement. Mais aussi, lutter contre les stéréotypes dont sont victimes les comédiens exerçant dans le domaine  du théâtre et des arts au sein de la société. C’est pourquoi, à travers ce projet, elle a décidé, qu’au lieu que ce soit les populations qui aillent au théâtre, c’est le théâtre qui ira aux populations. Ainsi, ce nouveau projet a été lancé à travers la pièce ‘’le médecin malgré lui’’ qui veut dire ‘’ diagoya dôgôtôrô’’.  La mise en scène a été faite par Assitan Tangara, directrice artistique de l’association ‘’Anw Jigi Art’’ assistée par Aissata B. Maïga. Il s’agit d’une adaptation de la pièce ‘’ le médecin malgré lui’’ de Molière faite par Boubacar Belco Diallo.

Cette pièce qui est jouée en langue populaire Bamanan traite un certain nombre de problèmes de la société. Il s’agit d’abord du comportement des médecins véreux, qui malgré leur serment d’Hippocrate, ne jurent que par l’argent. Et du coup, ils sont prêts à tout pour se faire de l’argent sur le dos des malades. Aussi, elle parle du comportement de certains tradipraticiens qui  jurent la main sur le cœur qu’ils ont des remèdes à toutes sortes de maladies alors que leur objectif est seulement de se faire de l’argent sur le dos de leurs clients. Sans compter aussi que dans cette pièce, est évoqué le comportement de certains parents, qui avec l’appât du gain facile, n’hésitent pas à proposer leurs filles en mariage à des expatriés, sans tenir compte de l’avis de celles-ci. Leur seul objectif étant de profiter de la manne financière que ces Maliens de la France, des Etats-Unis… ont acquise à l’étranger. Et pour ce faire, ils sont prêts à sacrifier les sentiments et  même le bonheur de leurs filles.

Les comédiens de la pièce ‘’diagoya dôgôtôrô’’ sont Bengaly Samaké qui joue le rôle du docteur/bucheron,  Djibril Coulibaly qui joue le rôle du père, Gaoussou L. Diallo qui joue le rôle de Cheick l’employé, Honorine Diama qui joue le rôle de la nourrice, Gaoussou Y. Touré qui joue le rôle de Daniel, Awa Diassana y joue le rôle de la fille et Assetou Sanogo, le rôle de la femme du docteur/bucheron.

Un programme très chargé

Pour ce projet, le programme est très chargé pour l’association ‘’Anw Jigi Art’’ qui fait des spectacles durant tous les week-ends depuis le début.  Le premier spectacle a eu lieu le 10 mars dernier à l’Institut Français de Bamako, le second spectacle, le 11 mars dans la famille  Diama à  Faladié. Ont suivi d’autres spectacles le 12 mars à Niamanan ATTbougou, le 13 mars à Magnambougou, le 17 mars à Daoudabougou, le 18 mars à Badalabougou, le 19 mars  Kalabankoro, le 20 mars à Kalabankoro, le 24 mars à Quinzambougou. Ces spectacles seront suivis par d’autres le 25 mars à Sébénikoro, le 26 mars à Koulouba, le 27 à Dogoduman Talikô, le 31 mars à Titiboubougou, le 1er avril à Kati mission, le 2 avril au Badialan 1 et les 3, 7, 8, 9 et 10 avril à la FMPOS  au Point G dans la Cour de la Faculté de Médecine. Au total, une vingtaine de spectacles.

Des spectacles suscitent beaucoup d’intérêt auprès du public. C’est pourquoi, certains ont demandé à l’association de faire ces spectacles dans les lieux publics afin que le maximum de personnes puisse y assister.

Une demande que les responsables de l’association ‘’Anw Jigi Art’’ ont bien notée. Car selon, Assitant Tangara, directrice artistique de l’association, leur objectif est d’aller faire les mêmes spectacles à l’intérieur du pays s’ils ont un financement à cet effet.

A noter que pour ce projet, l’association a bénéficié du soutien  de la Coopération Suisse, de l’Institut Français de Bamako,  de l’Association Culturelle Acte Sept et du groupe Mécénat Mali,

D. Diama

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