Les responsables de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM) étaient face à la presse le vendredi 23 mars dernier dans les locaux de l’organisation pour informer l’opinion nationale et internationale sur les réalisations faites durant les 10 dernières années. La conférence était animée par Mamadou Minkoro Traoré, président de l’APCMM qui avait à ses côtés, Oumar Bilal Maïga, directeur des Impôts du District de Bamako.
En effet, l’APCMM a été créée le 24 juin 2001 après la CCIM. Selon la loi n° 95-053 du 4 mai 1995, l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali est un Etablissement Public à Caractère Professionnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’Assemblée Permanente est l’instance représentative des Chambres de Métiers au niveau national. Elle est chargée, vis-à-vis des pouvoirs publics, de représenter l’ensemble des artisans et d‘assurer la coordination entre les Chambres de Métiers, de défendre sur le plan national et international, les propositions adoptées par les Chambres de Métiers. Mais aussi, de donner son avis sur les matières relevant du secteur de l’artisanat notamment, la Politique Nationale de l’Artisanat, la législation et la réglementation relatives au secteur, la formation professionnelle et l’apprentissage. Sans oublier les moyens à mettre en œuvre afin d’accroître le développement de l’artisanat.
Selon Mamadou Minkoro Traoré, l’APCMM n’était pas connue et elle était confondue avec d’autres chambres consulaires. Mais c’est durant les 10 dernières années de sa mandature qu’elle a été beaucoup plus visible non seulement auprès des autorités mais aussi des partenaires techniques et financiers.
Durant les 10 dernières années de sa mandature souligne-t-il, le secteur de l’artisanat a connu beaucoup de réalisations, notamment des acquis en termes de registre des métiers, de foncier, d’infrastructures, de formation professionnelle, de financement, de promotion commerciale et surtout en termes de fiscalité et de partenariat.
A en croire Mamadou Minkoro Traoré, le registre des métiers a été rendu fonctionnel au même titre que celui du commerce. S’y ajoutent la campagne d’enrôlement des artisans, la participation des artisans aux formations professionnelles, l’accès aux financements conditionnés à la possession de la carte professionnelle d’artisan, l’inscription des artisans sur le site web de l’APCMM. Sans oublier des démarches d’obtention de titres fonciers pour les artisans dont le TF pour les artisans du Marché de Médine, à Sokonafing, la Zone IMACY et celui des villages artisanaux pour toutes les régions et des Maisons des Artisans pour tous les cercles.
D’après lui, les Maisons des Artisans déjà inaugurées sont celles de Bandiagara et Djénné et celles de San et Bla sont en cours.
Rendre le secteur plus performant et plus rentable
Au-delà de ces réalisations, Mamadou Minkoro Traoré a souligné que le siège de l’APCMM est contigu à un espace en chantier, d’une superficie d’un hectare. Un terrain appartenant à l’APCMM où il y’a 5 bâtiments en cours de réalisation dont un bâtiment pour le diagnostic en mécanique, un bâtiment pour vidéoconférence et pour télémécanique, un bâtiment pour la coupe-couture qui servira à faire les tenues militaires, celles du personnel de santé, des agents des mines et des écoliers, ensuite un bâtiment pour l’hébergement et le dernier pour servir de bureaux.
«Tous les équipements ne sont pas acquis, nous sollicitons toujours l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et financiers afin de créer beaucoup d’emplois. Il est facile de créer une entreprise artisanale avec seulement125.000 FCFA. Nous avons monté un projet dénommé les ‘’ateliers sociaux dans les métiers artisanaux’’. Nous souhaitons que l’Etat nous donne des espaces pour permettre aux artisans de s’installer. Si on a les ateliers sociaux, cela permet de réduire le taux d’immigration des jeunes », a-t-il insisté. Avant d’informer que l’impôt est maintenant déclaratif au taux de3% du chiffre d’affaires. Et qu’aucun agent ne peut obliger personne à payer une quelconque somme qui ne correspond pas à son chiffre d’affaires. Une information confirmée par le directeur des Impôts du District et ses chefs de centres présents à la conférence et qui ont invité les artisans à venir s’acquitter de leurs devoirs avant la fin du mois de mars.
«Il suffit juste de remplir la fiche de déclaration en mettant la somme de 3% du chiffre d’affaires. C’est-à-dire les recettes réalisées en une année », a-t-il précisé.
À noter que la confection des cartes biométriques pour les artisans, la réussite du salon international de l’artisanat du Mali sont aussi à inscrire dans le bilan des actuels responsables de l’APCMM.
Moussa Sékou Diaby