La communauté artisanale du Mali n’en peut plus. C’est du moins ce que l’on comprend des déclarations des responsables de la Chambre des métiers. Hier, lundi 22 juillet 2013, à la faveur d’une conférence de presse au siège social dudit regroupement, des responsables du monde des métiers n’ont pas manqué de mots pour dénoncer leur conditions de travail qu’ils jugent “désastreuses”.
Il s’agit notamment d’Adama Traoré, président de la conférence des Chambres des métiers du district de Bamako. La communauté artisanale du Mali, aux dires de M. Traoré, est l’une des couches les plus délaissées par les autorités maliennes. Et ce, depuis des années.
Les artisans, toujours selon M. Adama Traoré, souffrent de plusieurs maux dont le manque de zones artisanales au Mali ; la plupart des chambres de métiers locales n’ont pas de siège social ; manque d’équipements, de personnels qualifiés et formation. Et ce n’est pas tout!
À en croire M. Traoré, la personnalité de l’artisan n’est pas respectée ; les marchés publics dont doit bénéficier le monde artisanal sont soustraits et il n’y a pas de fonds spécifiques pour les artisans. Pour preuve, au Mali, le budget du ministère de l’Artisanat est le plus faible. Et pourtant, le gouvernement du Mali a signé en 1966 une Convention avec les Nations unies consistant à remplir toutes les bonnes conditions de travail de l’artisan. Que fait-on donc de ce pacte ?
C’est pour contrer tous ces maux qu’un bureau dénommé comité Desk est désormais mis en place au sein de la Chambre des métiers du Mali. Ce comité créé par les élus de la Chambre des métiers a pour mission de recenser tous les problèmes de la communauté artisanale du Mali. C’est dans ce souci qu’un mémorandum est en cours de préparation à l’endroit des candidats à la présidentielle de 2013.
Seyni TOURE