La galerie d’Art de Bamako a servi de cadre, le samedi 14 mars, au vernissage de l’exposition dénommée « Inaudible », qui rassemble 12 thèmes traités par l’artiste plasticienne, Mariam Ibrahim Maïga.
« Inaudible » est le cri de cœur de l’artiste plasticienne, Mariam Ibrahim MAIGA. Fruit d’une année de travail, l’exposition retrace la violence subie par les hommes. Mariam Ibrahim MAIGA utilise l’art pour dénoncer les maux de la société avec un courant pictural porté sur la composition colorée.
« Inaudible » est le cri d’espoir de l’artiste, cri qu’elle peint de manière à interpeler les esprits sur la cause féminine, la remise en question du rôle de la femme, sa victimisation. Un cri certes imperceptible mais éclatant. Sur le revers de l’estime de soi féminine, nous apercevons un cri de cœur, destiné aux hommes qui, pour la jeune artiste, ruminent en silence leurs souffrances.
« Inaudible » est une interpellation à l’introspection, à la franchise et par la suite à une corrélation entre la femme et l’homme. Mais c’est aussi une exhortation à la prise de conscience et à la valorisation féminine, non seulement à travers la reconnaissance des capacités réciproques, le respect du rôle et de la place de tout un chacun, homme comme femme, dans la société.
« Inaudible » est cette faiblesse masculine viscérale, un ressenti voilé par la peur de s’exposer et par contrainte sociale. C’est une façon pour l’artiste Mariam Ibrahim MAIGA, de rendre hommage aux hommes. Car dit-elle, la femme sans l’homme n’est pas trop importante.
Son objectif est d’attirer l’attention de la population malienne sur la douleur des hommes victimes de violence faite par les femmes. « Il y’a des hommes qui sont violentés qui ne vont jamais avoir le courage de le dire. Parce que on est dans une société qui ne va jamais accepter cette situation », a-t-elle souligné.
Selon la jeune artiste, on est trop focalisé sur la violence subie par les femmes en oubliant que les hommes aussi sont aussi victimes de la violence de la part leurs conjointes. C’est un problème inaudible, assure-t-elle, parce que les hommes ne vont jamais avoir le courage de parler de leurs propres problèmes.
Cependant, Mariam Ibrahim MAIGAdit ne pas faire une comparaison entre la violence subie par les femmes et celle dont les hommes sont victimes. « J’attire l’attention des uns et des autres sur l’homme. Pace que c’est aussi un être humain. Il est fort mais il a des faiblesses », a-t-elle déclaré.
Il faut rappeler que l’exposition se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’avril prochain.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net