Art et culture : Nene Diabaté star en herbe

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Un visage innocent. Un regard plein d’envie. Un désir fou de réussir une carrière artistique qui dépasse largement les frontières du Mali. Une voix envoûtante. Avec un style musical influencé par des sonorités traditionnelles et modernes, Nènè Diabaté, à peine sortie de l’univers de l’enfance, voit grand. La fille de Rokia dite Bozola Sanogo et de Modibo Diabaté,  filleule de Naïny Diabaté, de Babani Koné, de Nafi Diabaté et de Madjaré Dramé, se dessine déjà une carrière prometteuse.

Quoique d’une lignée de griots, de mère cantatrice et de père guitariste, la jeune Nènè a été inspirée par la musique à travers une super star de la musique afro-américaine, en l’occurrence le musicien britannique Graig David, mais aussi par Rihanna parce que, dit- elle,  «tout ce qu’elle touche semble se transformer en tube ». Sur le plan national, Babani Koné est son modèle d’artiste « Quoiqu’elle est ma mère, c’est aussi la star de toutes mes inspirations. Atteindre son niveau de chant et de prestance scénique un jour, c’est  tout un rêve.»

Depuis la petite enfance, son talent de chanteuse fut détecté par ses parents. Aussi son père, pour fructifier ce don, mit sur pied en 2001, un groupe des tout petits : « Espoir de la Musique Malienne ».

Dès lors le rêve de Nènè Diabaté de tutoyer le micro se mit à se réaliser. Le groupe participe à plusieurs campagnes de sensibilisation et d’information sur le respect des droits des enfants, mais aussi prend part à des spectacles à grand public. La première expérience en la matière, a eu lieu lors du concert-dédicace du dernier album de Naïny  Diabaté.

Agée aujourd’hui de 21ans, Nènè Diabaté aborde dans ses chansons des thèmes comme le mariage, la promotion de la femme et de l’enfant. Elle chante aussi la solidarité, la lutte contre l’exclusion et dénonce aussi l’ingratitude.

A la question « A quand ton premier album solo « ? Elle invite ses fans à la patience. « Pour le moment je ne peux rien dire, mais je m’exerce à cela. D’aucuns pensent que si tu es le  produit d’un couple de musiciens, mettre un album sur le marché c’est facile, alors que ce n’est pas forcement le cas. Je suis à la recherche d’un producteur».

En attendant que ses fans prennent leur mal en patience, son talent précoce, mais certain, lui a permis d’être choisie cette année comme l’artiste vedette de la deuxième édition de la caravane ‘tous et chacun’ portant sur la réduction de la mortalité maternelle, néo-natale et infantile et dont l’ambassadrice est Babani Koné dite Sirani.

Parlant de style vestimentaire, Nènè lorgne du côté de l’Afrique du sud « A maintes  reprises les gens me demandent si je suis sud africaine à cause de mon look du pays de Nelson Mandela. Je suis plutôt portée sur les tenues vestimentaires africaines telles que le Kôba, les habits traditionnels, les tresses africaines bien faites.»

Malgré sa jeune expérience, notre star en herbe a son coup de gueule contre le piratage musical qui tue les carrières des artistes chanteurs. « Rechercher les sources d’inspiration pour composer des morceaux. Se trouver des musiciens et un studio équipé pour enregistrer, tout ceci demande de l’énergie et de l’argent. Et si à la fin, l’œuvre est piratée ou se balade de portable en potable avec les bluetooth, cela ne présage d’aucun avenir reluisant pour l’artiste ».

Aussi appelle t – elle les autorités politiques et administratives et les populations à lutter contre ce fléau.

Ange De VILLIER

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