Ousmane Sy, figure emblématique de l’Adema et du Mouvement démocratique, est aussi celui qui conduit de 1993 à 2000 le processus de la Décentralisation et de plusieurs réformes institutionnelles, un processus entrepris à la demande de la nouvelle administration démocratique. Nommé ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales en 2000, il porte la paternité de la présidentielle de 2002 avant de s’illustrer comme fondateur et animateur régional du réseau Dialogue sur la gouvernance en Afrique, qui regroupe 14 nations de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Directeur par ailleurs du Centre d’expertise politique et institutionnelle en Afrique (CEPIA), il est aussi lauréat du Prix International Roi Baudouin pour le Développement de l’édition 2004-2005 «pour la force de sa vision et le courage de ses idées sur la question de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali où, par un processus participatif de décentralisation et l’organisation d’élections transparentes, il a réussi à créer un cadre propice à stimuler une meilleure gestion publique et une stabilité renforcée». Il vient d’offrir à la postérité un autre témoignage consigné dans son nouveau livre intitulé «Au fil de mes convictions sur le Mali d’aujourd’hui et demain». Il s’agit d’une production que l’ancien ministre a dédicacé, avant-hier samedi, au Musée National du Mali, en présence de sa famille, avec à sa tête son épouse Mme Sy Kadiatou Sow, ses compagnons de lutte politique, le président des ruchers, Marimantia Diarra, Ali Nouhoum Diallo, ainsi que d’autres comme l’ancien PM Moctar Ouane, les ministres Mahamane Baby et Yaya Sangaré, entre autres.
Porté par la maison d’édition Sahélien, de Ismaëla Samba Traoré, cet ouvrage de 349 pages traite les thématiques et les défis de l’heure comme la décentralisation et le développement durable, la démocratie et les droits de l’homme, la sécurité et la coopération internationale. Considéré comme le père de la décentralisation malienne pour en avoir conduit le processus de main de maître et porté le nombre des communes du Mali de 19 à 703, l’auteur partage l’expérience de sa riche carrière professionnelle en mette et s’attaque à la corruption et à la pauvreté.
Dans son ouvrage, Ousmane SY souligne la nécessité de rapprocher le « Mali réel » du «Mali légal» et plaide pour une démocratie plus ancrée à la base, condition sine qua non d’un développement durable. Aux yeux de l’auteur, l’administration des populations passe par la réduction du fossé entre l’élite dirigeante et la population. Il y évoque les limites de la démocratie malienne avec une infime partie de nos concitoyens qui comprend notre système institutionnel et invite à réfléchir à un système proprement malien. Par exemple, après 30 ans de démocratie, les populations ne connaissent toujours pas la définition du modèle suffrage universel. Le chantre de la décentralisation, est par ailleurs convaincu que le développement du Mali se fera à partir des territoires et met sa publication au compte d’une contribution pour aider le Mali à sortir raffermi des cycles de crise qu’il traverse depuis plus d’une décennie.
Amidou Keita
Amidou, combien de fois Ousmane Sy a eu l’opportunité de contribuer au développement du Mali depuis du temps du kleptocrate Alpha Omar Konare–results zero–, alors arrêtons de glorifier les MEDIOCRES si nous voulons aller de l’avant!
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