L’Agence globale de communication ”Tropicom” en collaboration avec la direction nationale pédagogique du ministère de l’éducation nationale du Mali a lancé la 1e édition du concours national d’écriture au Mali ”Plumes dorées” avec comme genre littéraire, le roman, libre choix de thème. L’annonce a été faite le samedi 6 avril dernier à la Cress de Badaladougou à la faveur d’une conférence de presse. Le premier prix de ce concours bénéficiera d’un million de francs avec édition et promotion de son œuvre.
Il existe d’ores et déjà un concours national d’écriture au Mali. Il s’agit de “Plumes dorées”, une initiative de l’agence de communication “Tropicom”. C’est une compétition qui mettra en lice les jeunes talents maliens en termes de productions littéraires. La tranche d’âge de participation à ce concours est fixée entre 18 et 40 ans. Avec le roman comme genre littéraire retenu pour cette première édition, les organisateurs ont choisi le format “A4” de police Times News roman 12, inter ligne 1.50. Aussi, le livre doit contenir au moins 100 pages.
La conférence de presse de lancement dudit concours, tenue le samedi 6 avril dernier au Cress, sur la colline de Badala, était présidée par Moulaye Didi Haïdara, directeur de Tropicom qui était accompagné d’Issoufi Touré, le représentant de la Direction nationale de la pédagogie du Ministère de l’Education nationale, du responsable technique de Tropicom, Siaka Diarra, et du président de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (Omel), partenaire de l’initiative, Hamidou Konaté.
La principale aspiration de ce concours national, “Plumes dorées” est de répondre à la demande de publication des jeunes porteurs de projets d’écriture, à l’intérêt évident et croissant du lectorat malien pour le livre. Cette initiative, selon les organisateurs, est un espace de renforcement de capacités en matière de techniques d’écriture et donc l’occasion d’une première publication pour les jeunes et aussi une formidable opportunité de rencontre entre le livre et les populations, à travers chacune des activités du projet.
Officiellement ouvert le 1 avril 2019, ce concours englobe un vaste programme d’activités qui va s’étendre sur une durée de 8 mois, allant jusqu’au 5 octobre 2019, date de la cérémonie de remise des prix aux lauréats. La première étape, l’appel à manuscrits, quant à elle, se poursuivra jusqu’au 31 mai 2019, date butoir des dépôts des manuscrits, soit une durée de 2 mois. Le dossier d’inscription au concours est à retirer à la Direction nationale de l’Education où les manuscrits sont également déposés.
A l’issue donc de l’appel à candidatures et après vérification de l’éligibilité des propositions par l’équipe du concours, les meilleurs qui seront retenus bénéficieront d’une panoplie d’activités, à savoir des ateliers d’écriture et une résidence d’écriture. Au terme de la compétition, trois prix seront décernés : le premier est doté d’une récompense de 1 500 000 Fcfa avec édition et promotion de l’œuvre, le prix féminin fixé à un million de FCFA et le prix du plus jeune écrivain avec une enveloppe de 500 000 FCFA. Les deux derniers prix ne seront pas édités par les organisateurs.
Interrogé sur les objectifs de ce concours, le directeur de Tropicom, Moulaye Didi Haïdara, précisera qu’il vise, entre autres, à contribuer à la promotion de la création littéraire chez les jeunes, de mettre en place un dispositif pérenne, fiable et efficace de détection de jeunes talents et de promouvoir la dimension marchande du livre, tout en contribuant à l’ouverture de nouveaux marchés internationaux aux jeunes écrivains maliens. A l’en croire “le vide dans les bibliothèques constitue une autre opportunité pour l’édition car il faudra tôt ou tard répondre aux besoins des lecteurs potentiels en dotant les bibliothèques, moyennant des achats auprès des éditeurs ou des librairies. Ainsi quand tout est à faire, c’est à la fois un défi et une opportunité“.
A noter que “Plumes dorées” offrira chaque année une occasion de lobbying et de plaidoyer au tour de l’industrie malienne du livre à l’attention des pouvoirs publics.
Youssouf KONE