En 2017, cette brave femme que les cinéphiles maliens connaissent avec la série «Mounia et Rama», s’était fait remarquer avec «Frontières», un road-movie qui démarrait de Dakar à Lagos en passant par Bamako, Ouaga et Cotonou.
«Desrances» projeté ce mardi dernier est un film dramatique de 96 mn tourné majoritairement en Côte d’Ivoire et qui aura englouti plus de 700 millions de FCFA puisque les acteurs ne sont pas n’importe qui : Jimmy Jean-Louis, un acteur de Hollywood par exemple. Le film commence alors en Haïti où Francis Derrances assiste au décès de ses parents, massacrés par des soldats du régime dictatorial en place.
Installé à Abidjan, avec sa femme Ivoirienne, Aïssey, et sa fille Haïla, 12 ans, il attend avec impatience la naissance d’un héritier, dernier descendant de la famille Desrances puisque, pour lui, avoir un fils est crucial depuis l’anéantissement de son pays d’origine, ravagé par un terrible tremblement de terre en janvier 2010. Sa joie est de courte de durée car, alors qu’Aïssey est sur le point d’accoucher, une guerre civile éclate à Abidjan et la capitale est à feu et à sang. Mais Francis doit amener sa femme à l’hôpital.
Quelques heures plus tard, au milieu du chaos, Francis constate que son fils nouveau-né et son épouse ont disparu. Bien décidé à conjurer le malheur qui s’est une fois de plus abattu sur lui, il part à leur recherche avec courage et détermination en dépit des escadrons de la mort. Malgré son refus, sa fille Haïla décide de l’accompagner dans sa quête.
Ensemble, père et fille traversent la ville et affrontent ses multiples dangers. Au fur et à mesure de leur périple, Francis va découvrir le courage insoupçonné de sa fille Haïla, et comprend qu’elle est la digne héritière de son illustre ancêtre : Lamour Desrances, un esclave devenu général dans l’armée de Napoléon. Le film est beau, les acteurs sont magnifiques et les effets spéciaux sont dignes d’un thriller américain.
Moustapha MAÏGA