En raison de la guerre pour la libération du Mali, le Festival international Ali Farka Touré n’aura pas lieu cette année. Mais, le jour anniversaire de sa mort, gravé dans la mémoire de l’humanité, a été une occasion pour rappeler la vie d’un musicien irremplaçable.
7 mars 2006-7 mars 2013. Cela fait 7 ans que l’illustre guitariste, Ali Farka Touré s’en est allé. Pou immortaliser ce moment, la fondation qui porte son nom a rencontré la presse jeudi, le 7 mars 2013, à son siège, en présence des amis, des parents et des sympathisants du «légendaire roi du désert». Sur l’initiative de ces derniers la Fondation Ali Farka Touré a vu le jour en mars 2004 pour promouvoir ses œuvres à travers le monde.
L’objectif de cette rencontre était de porter à la connaissance des hommes de media les activités menées par la fondation depuis sa création et rappelé la dimension de l’artiste.
D’emblée, le coordinateur Ali Guindo signale que la situation qui prévaut dans notre pays ne permet pas à la fondation d’organiser cette année le Festival international Ali Farka Touré.
Il a ensuite dressé le bilan de la fondation, notamment «la remise, en 2005, de matériel de musique à Haïra Arbi à hauteur de 20 millions Fcfa, 3 plateformes multifonctionnelles aux femmes du cercle de Niafounké, une participation de 5 millions Fcfa lors du lancement en 2010 de Oumou Sangaré et la distribution de 200 moustiquaires imprégnées à trois villages de la commune de Soboundou (Niafounké)». Il s’y ajoute la participation du groupe d’Aphel Bocoum lors d’un festival au Burkina.
Toujours selon le coordinateur, la fondation n’entend pas s’arrêter-là. Elle envisage de réaliser deux projets qui coûteront plus de 20 millions Fcfa à la fondation d’ici Mars 2014. Il s’agit de la construction d’un statut au rond-point Djembé à Lafiabougou en hommage à Ali Farka Touré et le pavage de la rue (passant devant sa maison) qui portera d’ailleurs son nom.
Sur ce, le coordinateur a offert aux journalistes, une collection des albums de feu Ali Farka Touré au nombre 14 titres Trois enregistrements ont été primés au Grammy Awards, dont deux albums réalisés avec la virtuose de la Kora, Toumani Diabaté.
«Il faut retenir, selon Filifing Sacko, qu’Ali Farka Touré était, sur le plan national et international, très respecté. Il s’est s’imposé malgré les difficultés qu’il a rencontrés dans sa vie».
Le professeur Ali Nouhoum Diallo pense qu’«Ali Farka Touré était inspiré par les djinns de l’eau. Il était humble. J’ai reçu des ses mains, deux jours avant sa mort, ses nouveaux albums. Il avait promis de m’offrir tout album qu’il produira. Vivant, Ali aurait fait beaucoup pour la population des régions du nord».
Pour sa part, le professeur Moustapha Dicko, retient: «Ali Farka Touré est un homme jovial, respectueux, humble et surtout patriote. Quelques jours avant son décès, il a téléphoné ma maman pour lui dire que dans quelques jours il serait à Niafounké d’où il lui enverra le riz qu’il avait l’habitude de lui donner, soit 10 t après chaque récolte. Malheureusement, il a perdu la vie avant ce jour».
Ali Farka Touré avait de très bonnes relations avec tous les artistes du Mali, voire au-delà. Le jour de sa mort, 7 Mars, restera gravé dans la mémoire de l’humanité.
Dors en paix Ali Farka Touré !
Seydou Oumar N’DIAYE
